A la base du désespoir (Crovus, Dimitry, Duncan, Namduk, Cataclysme)

Bibi déchiquète la chair des engeances aussi facilement qu’une poutre écrase une souris. Des morceaux de viande volent, le sang gicle.

Pas si costaud que ça ces bestioles, j’y ai ptetre été un peu fort pensais-je.

Alors que je me retourne pour me diriger vers la porte, le sang qui me recouvre commence à durcir, entravant mes mouvements. A peine ais-je réalisé ce qu’il m’arrivait que les trois quarts de mon corps sont figés. Impossible d’avertir les autres, mon cou est recouvert de cette substance ce qui m’empêche de parler. La peur me saisit alors.
Soudain, je me retrouve enchainé dans une pièce sombre. Les murs sont gris, mes poignets sont pris dans d’épais anneaux de métal. Mes jambes, enchainées au sol, sont impossible à bouger.
Devant mois apparaît mon ange, entouré d’un hallo blanc laiteux.



« Je peux t’aider » murmure-t-il.

Jamais, tu es une immondice, pourquoi m’aiderais-tu si ce n’est pour me contrôler !

« Allons allons, tu sais très bien que je ferais cent fois mieux que toi si j’avais ton corps en ma possession. Mais ce n’est pas le cas, et malgré toutes mes tentatives pour te faire lâcher prise tu résistes. Tu sais que je n’ai rien à perdre, si tu meurs je suis bannis. Alors laisse-moi te montrer quelque chose »

Des images m’assaillirent alors, floues, indistinctes. Comme de vieux souvenirs.

Je suis dans un bus et un homme m’observe. J’ai peur mais maman est à côté de moi, elle me regarde et son sourire m’apaise.
Je suis au restaurant avec papa est maman, mes frites sont bonnes mais j’ai hâte de rentrer à la maison pour jouer. Parmi les personnes dans la salle il y en a plusieurs que je ne peux pas regarder, leur visage est effrayant, inhumain. Je sens quelque chose d’étrange, regardant autour de moi je constate qu’une fois de plus quelqu’un me regarde fixement. Son visage à lui aussi est inhumain. J’ai peur.
C’est Noël, j’ouvre mes paquets cadeau. Je sais que le père noël n’existe pas mais je fais semblant pour faire plaisir à papa et maman. Je suis heureux, leur visage est serein. Mais quelque chose ne tourne pas rond, je regarde par la fenêtre et distingue une silhouette sur le toit enneigé de  l’immeuble d’en face.
Un cri de ma mère me réveil. Je suis dans mon lit, la lumière sous la porte est faible. Je me lève alors que mon père hurle quelque chose que je ne comprends pas. J’entrouvre la porte pour voir ce qu’il se passe. Maman est par terre, elle a du sang sur le visage. Papa est debout, les manches retroussées et les poings serrés. Il se retourne et me vois. « Salle petit curieux ! » hurle-t-il en se dirigeant vers moi. J’ai peur, il va me frapper, comme à chaque fois qu’il rentre tard le soir.
Je rentre de l’école, mon sac me fait mal au dos. Il n’est pas lourd pourtant, mais les lynchages de mon père se sont intensifiés. Il a perdu son travail et maintenant ce n’est plus uniquement le soir qu’il est saoul.
Je suis dans ma chambre, agenouillé, j’implore l’aide de dieu. C’est le seul qui puisse m’aider. Maman est dans la cuisine, elle fait la vaisselle. Lorsque je la rejoins je vois que de nouveaux bleus sont apparus sur son visage. Je ressens de la haine, j’ai envie de tuer ce père que je ne reconnais plus.

Stop ! Pourquoi me montres-tu ça ?! Tu aimes me torturer ?

« Je ne cherchais qu’à replacer le contexte, mais soit, si tu veux que j’en vienne directement au fait : »

De nouvelles images me viennent, très claires cette fois. Mais je ne les reconnais pas.
Mon père est en train de me frapper, cela fait des années que je prie pour avoir de l’aide mais Dieu a d’autres choses à faire. Et mon père est trop intelligent pour me frapper au visage. Un sentiment de solitude mêlé de haine et de douleur me domine.
Un coup, puis un autre, et encore un autre.
Il est en forme ce soir, mais moi aussi, je ne pense pas qu’il me cassera quelque chose.
Il m’attrape par les cheveux et me frappe au ventre. La douleur est fulgurante, mais j’y suis habitué.
Levant les yeux vers lui je le regarde fixement. Déversant toute ma haine dans ce regard.
Que j’ose lever les yeux le rend furieux, et la pluie de coup redouble d’intensité.
Alors que la douleur emplis chaque parcelle de mon corps, j’entame une dernière prière silencieuse.
Priant de toutes mes forces, je ne souhaite qu’une chose, que tout s’arrête.
Et alors que je suis recroquevillé sur le sol, les coups de pieds cessent soudain. Une goutte de sang me tombe sur le visage. Lorsque je lève les yeux je vois mon père, debout, le torse transpercé par une lame étrange. Son t-shirt est rouge de sang. La tête penchée en arrière, je l’entends essayer de parler, mais la mort est trop rapide et elle l’emporte avant qu’un seul mot ne franchisse ses lèvres. Alors qu’il s’effondre sur le côté je vois le visage de mon ange apparaître.

« Comprends-tu maintenant ? Ces images sont des souvenirs que je t’ai empruntés pour te préserver. Je ne suis pas ton ennemi Allan. »

Estomaqué, j’essaye de me souvenir par moi-même de la façon dont papa est mort. Mais rien, je
n’arrive pas à mettre le doigt sur la moindre image. Mon ange aurait-il raison ?

Que veux-tu ?!

« Que tu retrouves cette ferveur qui t’habitais jadis. C’est la raison pour laquelle je t’ai sauvé, toi qui ne représentais rien pour moi. Et voilà que m’on geste m’a condamné. Je serais libre si je n’avais rien fais. J’ai accepté ce sort, après tout qu’est-ce qu’une centaine d’année devant l’éternité de mon existence. Je n’ai qu’à attendre, mais j’exige que mon attente se fasse dans un environnement saint. Tous les jours tu prieras et j’autoriserais ta survie. »

Je n’avais pas vraiment le choix, et une prière journalière n’était pas grand-chose si ça m’évitait de périr dans ce laboratoire maudit.
Ouvrant les yeux, je vis que la substance se craquelait. De la lumière émanait de chaque fissure, une lumière qui émanait directement de ma peau. J’avais chaud, je sentais que mes muscles se contractaient alors que de l’énergie angélique s’accumulait en moi.
Après quelques secondes, l’explosion angélique se déclencha. Libérant mon corps de son entrave.
La porte de la salle était ouverte et je me précipitais vers l’embouchure pour faire face à Alliphax. Cataclysme était en train de le charger et Namduk se préparait au combat.
Préparant Bibi pour ce dernier combat, je fis le vide en moi.

A nous de jouer, montre-moi ce que tu as dans le ventre !

Les expériences du laboratoires commençaient à se déverser de partout, frappé ça et là par les obus de Monik ralentissant leur avance, tandis que les membres de l'Organisation se précipitent à l'intérieur de la salle étrange. Dans un vombrissement d'éclair, l'air se charge d'électricité et tous sentent comme un picotement sur la peau, cet ambiance avant l'orage, avant que tout ne craque.

Samuel se rue à l'intérieur et se retourne vers la porte. Arrachant une nouvelle perle de son collier, il se mit à psalmodier à demi voix alors que la bête se met à charger, blessée mais hurlante, droit vers la porte.

-"Et clausa est via !"

Dans un cri, Samuel tourne les mains vers la porte, faisant apparaître une grande barrière iridescente. Des sceaux angéliques brillent dans un éclat multicolore, baignant la salle éclairé d'une nouvelle lumière. Rapidement, il se tourne vers Dimitry.

-"La bête et Hécatombe sont trop ancrée avec les énergies démoniaque pour passer par cette barrière sans prendre de risque, mais les engeances s'y risqueront... Tu peux continuer de tirer au travers, couvre moi..."

Pointant Godbuster vers sa cible et tirant une décharge vers Alliphax, il ajouta :

-"J'ai une vengeance à accomplir."

Le possédé était au milieu de l'arène, immobile. Il vit rapidement qu'il était attaqué de toute part. A sa gauche, un colosse et en face, un moine guerrier ainsi que deux projetiles d'énergie. Levant son bâton, un bouclier électrique hémi-sphérique se déploya devant lui, encaissant tour à tour les décharges d'énergie draconique et l'impact de Godbuster. L'impact ne le fait même pas flancher, mais le perceptif Dimitry remarque que la rune brille un instant lors de chaque impact.

Le bouclier se meut alors en gantelet électrique qui flamboie autour du bras d'Alliphax. Déclenchant un torrent d'éclair, les frappes magiques semblent imprécises, mais dévastatrices. Impossible d'esquiver une telle magie si ce n'est en se projetant à couvert derrière un pilier. Crovus est frappé en plein torse par une décharge qui le projette contre le mur extérieur, alors voix sarcastique résonne alors dans sa tête. 

-"Bien joué grand abruti, je ne viens pas de te sauver encore une fois pour que tu te jette dans la gueule du loup... RELEVE TOI FAIBLARD !"

Cataclysme subit un choc encore plus violent qui le projette au sol malgré son imposante inertie. Son corps résiste bien à la foudre naturellement, et c'est la seule raison pourquoi il a survécu cette décharge de pouvoir. Un éclair frappe Samuel à la jambe gauche alors qu'il se jette derrière un pilier. Elle semble immobilisée. Grâce à ses réflexes et sa rapidité, et malgré le fait qu'il ne se soit pas mis à couvert, Namduk évite in extremis les frappes multiples et dispersée bien que la bas de sa tunique soit transpercé par un éclair et se mette à prendre feu.

-"Contemplez... LE POUVOIR !"

La salle est baignée d'arcs électriques, vous entendez les hurlements de souffrance de Wade qui dépasse les crépitements des éclairs. Soudain tout s'arrête...

-"Maintenant que je vous ai calmé, est ce qu'on peux discuter ? Oh mais... Tu es encore vivant toi ?"

Il se tourne vers Cataclysme et ajoute d'une voix sifflante et intéressée :

-"T'es pas tout à fait normal pas vrai ?" 

Les éclairs frappent de partout. Son inertie est trop grande, il est trop tard pour esquiver. La foudre frappe une première fois, puis une deuxième. Son corps de pierre se fige et le colosse s'effondre tandis que les éclairs continue de pleuvoir sur lui. Arrachant ses vêtements, créant des impacts sur son corps, le torrent de foudre s'abattait sans relâche. Se recroquevillant au sol, incapable de bouger, il sentait néanmoins que son corps de pierre, résistant à l'électricité, encaissait relativement bien une telle décharge de puissance.

-"T'es pas tout à fait normal pas vrai ?" 

Bien entendu, la douleur était présente et les brûlures sur sa peau de granit lui faisait un mal de chien, mais il était encore capable de bouger. Du moins, il l'espérait. Dès que le déluge s'arrêta, Cataclysme contracta ses muscles. Allongé sur le ventre, il se recroquevilla tout doucement.

- "Je suis pour la discussion. Les gens civilisés devraient user de diplomatie pour résoudre leurs conflits. Pourquoi ne pas résoudre cela dans la paix pour assurer à tous la tranquillité de l'esprit?

-"Tiens" pensa t'il "Le moine essaie de nous faire gagner du temps. C'est pas idiot... Vraiment pas idiot."

Il n'aimait pas qu'un démon expérimentateur s'intéresse à son corps... La douleur était entrain de diminuer, mais il fallait qu'il reprenne son souffle. La rage qui l'habitait se refroidissait, devenait plus sourde, comme la montagne avant l'avalanche. Il jeta un oeil du côté de Wade. Couvert de cette étrange substance rose, il semblait avoir été bien amoché et avait dû subir encore plus d'éclair que lui. Néanmoins, il semblait encore vivant. Son cerveau fonctionnant à toute vitesse, il puisait dans sa connaissance des magies telluriques pour essayer de trouver ce qui l'avait protéger alors qu'il ne pouvait pas bouger. A moins que... Les membres de son groupe ont parlé d'illusions... Mais la porte d'entrée de laboratoire avait été brisée par une force extraordinaire, une force peut être suffisante pour briser la substance qui l'entravait.

Quelque chose n'allait pas en tout cas, mais passons aux priorités... Reprendre son souffle, et attendre son heure.

-"Maintenant que je vous ai calmé, est ce qu'on peux discuter ? Oh mais... Tu es encore vivant toi ?"

- "Je suis pour la discussion. Les gens civilisés devraient user de diplomatie pour résoudre leurs conflits. Pourquoi ne pas résoudre cela dans la paix pour assurer à tous la tranquillité de l'esprit?

Se détournant de Cataclysme, son visage orné d'un sourire de dents pointues, les éclairs autour de son corps semblent se calmer bien que l'aura bleutée ne disparaisse en rien. Alors que les coups de feu de Dimitry ralentissent leurs assaillants en provenance du laboratoire, Alliphax s'élève doucement dans les airs. Maintenant à un mètre du sol et à quatre enjambée de Namduk, il siffle d'un air méprisant :

-"Je ne souhaite que comprendre. Je ne cherche que la connaissance. Je ne force personne à prendre cette drogue, et personne à me rejoindre. N'est ce pas ce que vous cherchez, le choix ? Ces gens, ils ont pris leur décision. Je les ai transformés, transmutés, améliorés... De quel droit bafouez vous ainsi leur liberté ? Je comprends bien que celà vous révulse, mais enfin vous avez un cyborg avec vous, et un paladin ! Croyez vous vraiment qu'il n'y a pas eu d'expérimentations atroces pour arriver à de tels résultats. Qui êtes vous pour me combattre ? Qu'est ce qui justifie votre intrusion ?"


Alors qu'il parle, Hécatombe apparait rapidement dans le champ de vision de Dimitry avant de disparaître sur sa gauche. Il profite des couverts pour se rapprocher, profitant de la distraction que les abominations du laboratoire qui empruntent l'allée principale comme des zombies difformes La bête s'est mise à avancer, mais la zone de défense angélique l'effraie et réveille la douleur de ses blessures... La régénération s'arrête brusquement lorsqu'elle s'approche, elle reste donc en arrière, le temps de récupérer quelques instants. Un guerillero s'approche de Dimitry, une balle le cueille mais le gardien a tout à fait le temps de percevoir ses yeux injectés de sang ayant pris une couleur mauve...


Samuel semble préparer quelque chose derrière un des piliers. Vous sentez dans son regard une détermination inébranlable, ainsi qu'une larme alors qu'il sert dans son poing un crucifix au poing que du sang se met à couler sur le sol.

Disposé à côté de lui, Duncan sent bien que ce qu'il prépare est un sortilège puissant. Néanmoins, cela fait plusieurs fois qu'il utilise des sortilèges d'envergures. Vous avez entendu parler de la Brisure, cet état que les Conjureurs trop avide obtienne lorsque leur âme déchirée ne peut contenir les énergie qui la traverse... Vous ne connaissez pas les limites de Samuel, mais il ne reste qu'un homme, un homme avide de revanche et aveuglé par la haine... (Duncan, Dimitry et Crovus le voit)

A peine avais-je franchis le seuil de la porte que des éclairs démoniaques s'étaient mis à tomber depuis des nuages inexistants. Un éclair s’abat sur ma droite, puis sur ma gauche. Ne trouvant aucune logique à leur apparition, je n'ai aucun moyen d’esquiver celui qui me transperce la poitrine.

La douleur est fulgurante. Tous mes muscles se contractent involontairement alors que l'électricité se répand dans tous mon corps. Une seconde plus tard les éclairs s'arrêtent et je m'écroule, sonné.

- Bien joué grand abruti, je ne viens pas de te sauver encore une fois pour que tu te jettes dans la gueule du loup... RELEVE TOI FAIBLARD !

Rien de telle que d'entendre cette voix crémeuse vous hurler dessus depuis l’intérieur de votre tête pour vous mettre en rogne. Alors que les effets de l'éclair cessent et que je retrouve l'utilité de mes membres, ma colère est immense.

Ok, on va remettre les choses au point tout de suite Pensais-je en fermant les yeux.

Je me retrouve face à mon ange. Il n'a plus de liens mais nous sommes toujours dans mon corps.

- Tu crois que puisque tu m'as sauvé tu as tous les droits? C'est faux et je vais de ce pas te le prouver.

N'attendant pas sa réponse, je me concentre sur mon moi intérieur. En un dixième de seconde j'ai évalué mes capacités physiques. Cette mission a été éprouvante, le manque de sommeil et de nourriture fait que je ne suis qu'à 80% de mes capacités physiques. Et je de doute pas que mes camarades souffrent également de la fatigue. Quoi qu'au final entre Dimitry qui a juste besoin d'une prise électrique, Duncan qui passe son temps au repos, à ne surtout pas faire de mouvements brusques etc... Et Cataclysme qui doit certainement manger des cailloux en fait ça va. Le groupe est en forme.

Localisant le cœur de mes maux, j'en extrais alors un fluide imaginaire qui se met à ruisseler au creux de mes mains. Levant mes paumes, je concentre le fluide en une boule de liquide lévitant.

Mon ange n'a pas bougé, toujours aussi surpris de l'aisance avec laquelle je manipule ma douleur. Puis comprenant ce qui est sur le point de lui arriver, il se crispe.

J'envoie alors ma boule de fluide dans sa direction. Mais bien que je m’attende à ce qu'il se protège ou tente de fuir, il ne bouge pas. Attendant que la boule le frappe, que la douleur l'envahisse.

- Ange de Dominique, me dis-je, ce fanatique ne cherche même pas à se défendre. Ou peut-être sait-il qu'il n'en a pas les moyens.

Fort de cette pensée, j'ouvre les yeux, revigoré par l'énergie Angélique qui parcoure chaque parcelle de mon corps.

Me mettant a couvert vers un pylône à proximité, je constate que le démon a arrêté ses attaques et qu'il discute avec le vieux moine.

Décidément, Namduk se croit aux pays des Bisounours ! Discuter avec un Démon...
Je soupire tout en constatant qu'au moins il nous faisait gagner du temps.

Décidant de mettre ces précieuses minutes à profit j'observe la salle. Quatre choses attirent mon attention.
Cataclysme, maintenant debout, a été stoppé net dans sa course par un éclair.
La rune en dessous d'Alliphax semble complexe et entre très certainement dans la composition de ses pouvoirs. Ce qui signifie qu'il ne peut se déplacer beaucoup.
Le corps de l'elfe, que je n'avais pas remarqué jusque-là, est branché à une étrange machine et semble avoir été torturé.
Samuel, que je n'avais pas vraiment surveillé jusqu'ici, semble en proie à ses propres démons. Aveuglé par la haine comme j'ai pu l'être par le passé, à la recherche d'une vengeance.

Espérons juste qu'il sait ce qu'il fait...

Entendant Alliphax parler de choix je prends la parole en m'avançant vers le centre de la pièce.

- Et lui ?! Criais-je en désignant l'elfe à moitié mort. Tu lui as laissé le choix peut-être?!
- Mais soit, tu aimes donner le choix, je vais donc te le donner aussi. Retourne d'ou tu viens en lâchant prise sur tes engeances et on t'évite le bannissement, ça te va?

Tout en disant ces mots je sacrifie une partie de l'énergie angélique accumulée pour activer mes deux auras.

Ma peau émet une lueur violette alors que j'arrive à environ un mettre de la rune. Je l'observe alors en détail tout en me déplaçant vers l'elfe, Alliphax toujours en face de moi.[/b][/b]

Alliphax était toujours auréolé d'énergie. Son sourire ne séffaçait pas de son visage malgré que ses renforts soient bloqués à l'extérieur. De son oeil bionique, Dimitry aperçoit Hécatombe prenant la tangente, abandonnant son maître en emportant un genre de malette sous la main.

Le démon répondit d'abord au tibétain:

-"D'autres méthodes ? D'autres méthodes ? Vous voulez savoir combien de temps il me faudrait si je ne vous pressais pas un petit peu. Combien de projet j'ai à réaliser ? Un être de mon intelligence ne se soucie pas plus de l'éthique que ceux que vous servez avec une détermination sans borne. Vous savez, de l'autre côté, dans mon laboratoire, mon petit comité de sécurité porte chacun des runes à même leur cerveau qui les empêche d'avoir peur, les délivre de leurs angoisses, leur donne le loisir de devenir des bêtes, de se libérer de la souffrance d'être un homme. Vous voulez entendre leur cri ? Savoir ce qu'il vive ?"

La rune se met à briller au sol... Une sorte de vibration sourde se met à se faire entendre... Des voix s'élèvent, des murmures qui pénètrent l'esprit et l'âme. Vous ressentez malgré tout la peur qui vous traverse, vous entendez des voix :
-"Ils ont l'air si fort. Ce ne sont pas des hommes..."
-"Celui ci avec le marteau se fait pousser des ailes... Je n'ai même pas d'armes"
-"J'espère que ma famille va bien, j'aimerais la revoir... Je dois me battre, mais j'ai peur"
-"Ils bougent tous si vite... Qui sont ces monstres ?"

Les mots imprègnent votre esprit, sème le doute, vous paralyse, vous font culpabiliser... Un effet magique sans aucun doute, mais personne ne peut y rester insensible. Les visages des engeances et guerilleros que vous avez affrontez se dessine dans votre esprit, criant de douleur et de peur.

Alliphax, vous voyant tous sonnés, ou au moins perturbé, prend une longue inspiration qui ressemble à un râle de plaisir.

-"Le choix est d'une simplicité évidente. Je vais continuer mes expériences sur ce spécimen. Voyez toutes ses émotions négatives qui me nourrissent et vous paralyse. En un instant, je les fait disparaître de vos piètres vies à jamais. Vous en êtes délivré et moi j'en suis renforcé. Mais vous ne voyez pas n'est ce pas ? Vous n'avez pas de vision ? Vous me donnez le choix ? Vous me prenez de haut ?"

Sa voix devient de plus en plus hystérique et dérangée...

-"Je vous montrerais qui est le maître en ce lieu ! Votre zone ne retiendra pas Hécatombe longtemps, mais je suis bien assez puissant pour vous écraser tous !"

Les voix continuent de rugir dans vos têtes tandis qu'Alliphax s'élève dans les airs, la rune brillant à nouveau. Les éclairs surgissent de son bâton et enveloppe sa main d'une nouvelle lumière. La prochaine attaque sera sans aucun doute puissante.



HRP: Dites moi comment votre personnage surmonte (ou pas) les voix dans sa tête. Une bonne volonté aide bien sûr mais rien que reprendre vos esprit et comprendre ce qui se passe autour de vous prend déjà du temps. Heureusement qu'Alliphax est un type qui aime prendre son temps. Cataclysme, ta connaissance des magies tellurique te permet de voir une radiation d'énergie ancienne et rare, discrète mais présente, autour de Wade. Si vous vous tournez vers Samuel, vous voyez des larmes couler de ses yeux déterminé tandis que la peau de ses mains se craquèle d'une lumière dorée.

Il avait suffisamment attendu. Ses muscles s'étaient détendus. La décharge initial s'était dissipée. Quelques brûlures sur le corps bien sûr... Mais la terre dissipe bien l'énergie électrique... Il remerciait le destinque ce ne fut pas un élémentaire d'eau qui ai croisé sa route, il y a si longtemps.

Recroquevillé, il anticipe les mouvements des membres du commando. L'ouverture, elle est là. Le moine se met en mouvement, rapide comme une brise il distrait gaiement de ses pichenettes le démons qui s'envole... Le combat aérien n'était pas la prédilection de Cataclysme. Il fallait le faire descendre...

Se propulsant vers sa cible, il était lent, très lent. Mais les attaques de ses coéquipiers lui permettrait probablement l'ouverture nécessaire. Il sait que c'est la dernière ligne droite, il fallait l'écraser maintenant. Activant la surpuissance terrestre, les bras et le torse de Cataclysme gonfle d'un cran, de trois centimètre d'épaisseur, et prend une couleur qui passe du brun au métallique tandis que les sillages sur sa peau s'illumine d'une lumière ocre. Utilisant son bond volcanique, il tente d'attraper le pied du démon à deux main. Son objectif, faire découvrir à Alliphax le goût des dalles en l'écrasant au sol.

Les attaques des membres de l'Organisation pleuvent sur Alliphax dans un déluge d'énergie. Celui ci, chargeant son bras d'énergie électrique, voit d'abord le moine lui projeter une bourrasque qui le déstabilise. Il envoie une première décharge d'éclair mais le moine, accéléré par l'aura de Crovus, est déjà parti, ne laissant que de l'air là ou la foudre frappe. Les auras angéliques emplissent la pièce...

-"AAAAA... Mais sortez cette magie répugnante de mon sanctuaire !" rugit le possédé lançant de nouveau une décharge d'éclair en direction du paladin, mais une salve de munition dans un orchestre d'explosion vient le cueillir en plein poitrail. Alliphax n'est pas des plus résistants, les balles pénètre sa toge et sa peau bleuetée dans trois bruits sourds consécutif. L'impact suffit à dévier le pouvoir qui rate le paladin de peu, un seul arc frappant une de ses ailes alors qu'il se replie, la paralysant momentanément sans causer plus de dommage.

C'est là qu'Alliphax voit la brèche dans sa rune, mais lorsqu'il voit une boule d'énergie noire se précipiter sur lui, il déploie son bouclier électrique, qui semble moins brillant qu'auparavant. Les énergies magiques rentrent en collision dans un fracas étrange entre crépitement électrique et craquement métallique. La sphère, bien qu'affaiblie, prend tout de même effet. Alliphax est déséquilibré par les champs gravitationnels fluctuant qui soudain l'entoure... Il tente de s'envoler... La situation est devenue critique... Mais alors une étreinte de fer lui broie le tibia droit.

L'attaque de Cataclysme fonctionne à merveille... Les muscles de pierre, décuplée par sa surpuissance terrestre et l'aura du paladin, sans parler de l'annulation d'une partie du poids du possédé par l'influence de la sphère de vide...

Dans un bruit de fracas digne d'un chantier de démolition, Alliphax est fracassé contre le sol, brisant l'épaisse dalle sous lui. Il tombe visage en premier, s'éclatant de face sur le sol... Il lance une décharge défensive qui électrocute le Sanskrit de la terre dans un flash lumineux puissant qui le fait s'évanouir (HRP: Il décharge toute l'énergie restante, tu tombe au sol effondré, seul ton coeur de pierre et l'aura du paladin t'ont permis de vivre. Vous autres vous n'en savez rien, il s'est simplement effondré). 

Wade se met alors à rire, tout simplement, un rire animal, presque un ricanement... Hissant sa tête vers Namduk, il dit :
-"Je l'aime bien notre nouvel ami, il fait dans la finesse !"

Les arcs électriques qui entouraient Alliphax ont disparu, et le possédé tente de se relever, se hissant sur ses bras, mais sa jambe droite reste emprisonné dans l'étau de fer de Cataclysme. Il tente d'ammasser à nouveau de l'énergie, mais la rune se vide rapidement... Un dernier rayonnement d'énergie et ses trois yeux rouges se remettent à briller et son bâton se remet à émettre des arcs électriques... La rune par contre s'éteint complètement, sa magie dispersée.... Immobilisé, entouré de toute part, Alliphax pointe tour à tour son bâton de foudre sur chacun des membres du groupe.

-"Qui est le suivant hein ? Venez que je vous écrase bande de misérables insectes !"


C'est à cet instant que Samuel sorti de son couvert. Les mains craquelées d'une énergie dorée, il s'approche en marchant vers Alliphax. Il crie :
-"LAISSEZ LE MOI ! Laissez le moi... Je vais l'anéantir..."

Alliphax lance une décharge de foudre dans sa direction, qu'il dévie d'un revers de main. La peur parcourt alors le visage du possédé. Son bâton reste électrifié

-"Je vais t'anéantir pauvre créature..."

Il parle d'une voix calme, grave, déterminée... Il marche simplement vers Alliphax qui tente de se dégager...

L'anéantissement n'est pas comme lorsque vous tuez un démon ou un possédé. Lorsqu'un démon est vaincu, selon son implication et le moyen de sa mort, il est banni pendant 6, 66 ou 666 ans. L'anéantissement le détruit pour toujours, son essence à jamais détruite. Mais vous savez aussi que l'anéantissement n'est jamais facile à obtenir, quel que soit le moyen magique, et passe systématiquement par un rituel et/ou par un groupe de personne pour y parvenir. De plus, la difficulté et la puissance de l'anéantissement augmente exponentiellement avec la puissance du démon...

En voyant ça, vous voyez soudain Wade prendre un air grave... Il se met à s'agiter dans son cocon avant de distinguer la forme translucide de Duncan s'approcher de lui.

-"Libère moi... Utilise ta distortion tellurique, il a posé une rune sur cette foutue gelée... On peut pas laisser Sam se tuer comme ça..."

La satisfaction de voir la rune céder est lisible sur mon visage tandis que je m'éloigne de l'explosion démoniaque. Alliphax semble perturbé par la destruction de sa rune et, dans un mouvement incertain, envoi un éclair sur Namduk puis sur moi. L'action est rapide, je ne peux rien faire. Heureusement, les tirs de Dimitry font mouche et l'arc est dévié, paralysant temporairement mon aile gauche. Alors que j'étais préparé à accueillir la douleur cette dernière ne vient pas et un sentiment de frustration commence à naître en moi.

Tout en reprenant appuis sur mes pieds, j'entends l'a voix de Duncan dans mon oreillette:

Crovus, Je crois que Samuel nous pète un câble. Je m'en chargerais bien moi même si je n'en avais cure de son sort...

Samuel! Je l'avais oublié celui là ! me dis-je tout en balayant la pièce du regard.

Lorsque mes yeux se posent finalement sur lui, il est méconnaissable. Sa peau est en train de se craqueler pour laisser luire une énergie angélique.

Ces vibrations me sont familières ! Il utilise un pouvoir de Dominique !

Cet archange est réputé pour être un fanatique et la finesse ne fait pas partie de ses atouts, je le sais car mon ange lui-même est l'un de ses supos.

-LAISSEZ LE MOI ! Laissez le moi... Je vais l'anéantir...

Par peur que le sort détruise l'intégralité du groupe je décide d’agir.

Je saute dans la direction de Samuel et, d'un battement d'aile, je fais en sorte d'atterrir face à lui. Le saisissant par les épaules je plonge alors mon regard au plus profond du siens.
Il est calme, serein, décidé. La froideur de ce regard ne m'est pas inconnue, il s'agit du même regard que celui qu'abordait frère Protus juste avant e succomber à la possession).

Tout en le fixant je m'adresse à lui.

- La voie de la haine est un chemin que je connais bien mon amis. C'est la voie de la puissance, mais aussi la voie de la destruction. Ce démon va périr, sois en assuré, nous sommes bien assez fort pour ça. Travaillons ensemble et renvoyons le d'où il vient !

Je marque une pause pour laisser mes mots raisonner en lui puis, saisissant son visage, je reprends:

- Si tu y restes, combien d'apprentis périront par manque d'un vrai leader? Et combien de femme seront tuées ou corrompues par des possédés encore plus ignobles que celui-là? Bat toi avec nous mon frère, renvoyons ce démon en enfer et s'il daigne revenir nous serons là pour l'accueillir !

Lâchant alors Constantine je me retourne vers Alliphax.

- Tu vas payer pour tes crimes saleté ! J'en fais le serment !

Cataclysme étant au sol, c'est à moi que revient le devoir de protéger le groupe. Acceptant ce sort, je me mets à courir vers le possédé. Alors que je prends de la vitesse mon bouclier s'active. Je ne sais pas si ma tentative pour attirer son attention fonctionnera, mais si tel n'est pas le cas, Bibi aura de quoi se repaître.

Une main saisie l'épaule de Crovus alors qu'il se retourne et charge ses pouvoirs. Tu as vu Samuel hésiter un instant, mais il a retrouvé sa détermination.

-"Ecoute moi, Paladin... Ce n'est pas le renvoyer que je veux... C'est le terminer pour toujours. Tout comme mon âme qui fut déchiré en deux lorsqu'il m'a pris mon apprentie. Il n'y aura pas de retour..."

La main qui avait saisi l'épaule gauche de Crovus resserre son emprise. D'un revers, il expulse le Paladin sur le côté sur quelques mètres, pas dans le but de le blesser, mais dans le but de la dégager.

Alliphax semble effrayé :

-"Je ne suis pas encore vaincu !" Un nouvel éclair jaillit du bâton pour s'écraser une nouvelle foi contre un bouclier invisble qui semble entouré Samuel." Alliphax change brusquement de ton... L'anéantissement est une peur profonde pour les anges et les démons, habitués à leur immortalité... 
-"Vous n'allez pas le laissez faire pas vrai ? Je ne vaux pas un homme comme lui !"