Pustules et Canicule (Crovus, Namduk Lekshey, Duncan Ereldin)

Vous recevez l'email suivant sur votre smartphone.


"Bonjour,

Vos compétences sont nécessaires pour une affaire délicate. Prenez le prochain vol pour la Colombie, notre contact vous y attend. Ce message se supprimera dans 20 secondes."


Lorsque vous arrivez à Bogota, c'est l'été et la châleur est étouffante. La pauvreté, malgré l'année 2040, est vraiment visible et fait des ravages. L'eau potable locale n'est pas suffisament distribuée à la population qui ne peuvent compter sur une eau de pluie dont la potabilité est douteuse. L'eau potable disponible, ce sont d'immenses pipelines l'amène dans les super cités des Etats-Unis. Rien qu'en prenant le taxi pour la base de l'Organisation, quatre mendiant vous demande de l'argent ou de la nourriture du bout de leurs lèvres désséchées et montrant comme des trophées des blessures ou leurs enfants décharnées...

C'est la saison des pluies et la plupart des routes de campagnes sont boueuses et peu practicables. Le chauffeur du 4x4 noir qui vous amène dans une petite bourgade en périphérie de la capitale est bien silencieux, il vous remet simplement une tablette électronique holographique qui vous fait le brief suivant.

Un homme apparait apparait en hologramme, il s'agit de Samuel Constantine, un des deux petits fils encore vivant du légendaire John Constantine



"Cher membre de l'Organisation, nous avons besoin de votre compétence unique pour cette mission bien particulière.

J'ai personnellement tenté personnellement de prendre le problème en main, mais j'y ai perdu mon apprenti et je ne m'en suis sorti qu'en causant des dommages irréversibles sur mon âme. Je tente de débusquer l'infestation démoniaque dans les réseaux de traffic de néo-cocaïne. Je l'ai trouvée et ai réussi à détruire un de leur plus gros entrepôt, un peu au Nord de votre position actuelle. Néanmoins la résistance a été pour le moins... problématique. Plusieurs possédés de la pestilence nous ont posé une opposition farouche ainsi que des hommes de mains perverti par une énergie démoniaque dont la nature m'est inconnue et m''inquiète. Un possédé capturé vous attend. J'ai effectué un rituel qui l'empêche de retourner dans son plan, mais je suis épuisé. Je vous laisse donc la main. Essayé de lui faire cracher la localisation des usines de production de néo-cocaine ainsi que des informations sur ces êtres pervertis que j'ai affronté, toute autre information est bonne à prendre...

*Image d'un homme obsèse dont les multiples pustules suinte d'une fumée verte noirâtre agenouillé dans un pentacle de sel aux symbôles multiples, les connaisseurs reconnaitront plutôt symbôles angéliques de scellement. Le démon semble comme retenu par des chaines invisibles et rugit de rage dans un gargouillis répugnant*

Faites en ce que vous voulez, je dois purifier mon âme pendant quelques temps (ce qui est plutôt inquiétant car toute la lignée des Constantines a hérité d'une force d'âme extrêmement importante). Ah oui, portez des masques quand vous lui parlez...

Bienvenue en Colombie..."

"Portez un masque quand vous lui parlez..."
Namduk était inquiet: les démons de la Pestilence représentaient pour lui un défi particulièrement difficile à relever. Son habilité de blocage énergétique était impossible à utiliser face à de tels ennemis, chaque pustule recouvrant leur corps renfermant une maladie quelconque et inévitablement mortelle il ne pouvait consentir à poser ses doigts sur eux. Ses reflexes aiguisés lui permettait d'éviter beaucoup de choses, mais il était difficile d'éviter un virus, démoniaque qui plus est.
Son dernier combat contre un possédé d'un esprit Mono no Ke, avait d'ailleurs bien failli le tuer, s'il n'avait pas disposé de sa méditation curative.
L’Organisation savait tout ça, ils n'en sont pas à leur premier recrutement, pourtant ils avaient décidé de l'envoyer, lui, un éveillé dont les dons n'étaient pas vraiment adaptés à la situation, sur une mission de ce genre. La situation devait être désespérée, sans doute beaucoup plus que leur contact ne l'a laissé paraître, peut-être même hors de contrôle...
Namduk prit une profonde inspiration et chassa immédiatement ces pensées de sa conscience immédiate. Cela ne pourrait qu'avoir une influence néfaste sur la mission s'il continuait de penser à ces détails. Tout ce qui importait pour le moment était de faire parler ce possédé et si même un descendant du légendaire John Constantine n'avait pu lui faire dire quoi que ce soit d'utile, il allait falloir changer de méthode d'approche. Sans doute leur nouvel équipier, que Namduk avait déjà croisé dans l'Atlantide et dont l'intelligence dépassait de très loin celle d'un être humain normal, avait déjà une solution. Peut-être que prendre le contre-pied de l'état d'esprit du démon serait efficace? Si c'était le cas, il allait devoir rassembler ses forces durant le reste du trajet. Et il ne serait pas superflu que son apprenti fasse de même.

- Crovus, je pense que ce serait utile que tu mettes en application ce que je t'ai appris, au cas où les choses tournent mal

Namduk se plaça en position du Lotus sur la banquette arrière du 4x4 et entra en méditation. Il ne déclama plus un mot durant la totalité du trajet, réservant pour l'arrivée les discussions épineuses sur la stratégie à entreprendre.

Le 4x4 continue sa longue route sur des chemins cahoteux. La route n'est pas très longue, mais la pluie et la boue rende la progression assez lente, d'autant que vous semblez rapidement vous enfoncer dans une zone désolé. La population vit de rien et le chauffeur est obligé de klaxonner à plusieurs reprises pour pouvoir se frayer un chemin jusqu'à une zone résidentielle.

Ces zones sont relativement communnes en Colombie et représente des espèces de petites zones d'habitations fermées, dont la surveillance est assurée par leur population. Leurs habitants sont en général des classes moyennes supérieurs qui désirent vivre loin des villes, mais sans les risques inhérent à l'insécurité permanente qui sévit dans ces endroits.

Après que votre chaufeur ait montré un pass au garde robotique à l'entrée, vous vous arrêtez enfin près d'une maison assez communne. Deux étages, rien de très particulier, qui se fond dans la masse de ce quartier résidentiel.

Vous vous arrêtez et le chauffeur descend de la voiture. Après avoir pénétré dans la maison, vous croisez une femme de ménage à l'âge avancé qui courbe la tête humblement en votre passage. Si vous êtes attentifs, vous verrez qu'elle tremble de peur et qu'il s'agit d'une Sans-Voie, ces gens de l'Organisation qui ont hérité de la malédiction de la vision des anges et des démons, mais pas des moyens de les combattre...

Alors que vous approchez de la porte du garage, des gargouillis commencent à se faire entendre. Votre chauffeur actionne soudain un interrupteur caché derrière une horloge murale, et une dalle se décale et révèle un escalier qui part dans le sous sol.

Lorsque vous vous y aventurez, vous constatez de nombreux éléments d'électronique et de communication, ainsi que de nombreux écrans de surveillance. Mais surtout, derrière une épaisseur effrayante de plexiglas, une salle carré d'environ 5 mètres de côté au centre de laquelle trôné un tas de chair purulent, remplissant la pièce d'une sorte de gaz verdâtre que la ventilation a bien du mal à éliminer. La vitre est teinté et il ne remarquera votre présence que si vous rentrez dans la pièce. Des masques à oxygène se trouve à côté d'un sas qui mène dans la salle, et un micro vous permet de communiquer directement avec lui.

La salle est orné sur son sol d'un complexe diagramme orné de multiples symbôles qui luise d'une énergie impressionnante. La magie ne pouvant apparaitre sur des enregistrements technologiques, vous voyez à présent les chaînes magiques argentée qui le tienne fermement au sol, limitant ses mouvements. Son corps bouffi suinte une substance répugnante et les fers qui le tienne cisaille sa chair qui se reconstitue dans des bruits de craquement sinistre...

Pour l'instant il est immobile, même si vous l'entendez marmonner dans une langue que vous ne comprenez pas... Néanmoins Namduk pourra comprendre (merci de ne pas ouvrir la section suivante si vous ne connaissez pas les langues démoniaques):

Spoiler:

Durant le trajet, Namduk s'était focalisé sur son Energie, afin d'en générer suffisamment pour guérir un maximum de personnes en un minimum de temps dans la limite du possible si jamais les choses tournaient mal.
En sortant du 4x4, il put percevoir que le quartier était en proie à l'agitation. Pas une agitation de foule, non, plutôt une de celles qui flottent dans l'air, comme un relan.
Les habitations de ce quartier reculé mais néanmoins protégé ne devaient meme pas savoir d'où provenait cette boule de stress au creux de l'estomac, cette angoisse permanente qui devait durer depuis quelques jours maintenant. Même s'ils n'étaient pas des éveillés, les habitants pouvaient tout de même sentir le démon malgré eux.
Des gargouillis immondes se faisaient faiblement entendre. Namduk se demanda un instant si le taxi les avait bien mené au bon endroit, espérant que ce n'était pas un piege. On n'était jamais trop prudent... Il fut rassuré lorsqu'il croisa une femme de ménage apeurée dans la maison: ses yeux brillaient, c'était une éveillée.

Le chauffeur mena le groupe dans un sous-sol dissimulé sous le garage. C'est là que Namduk put voir l'abomination que représentait ce tas de pus informe qui avait donné autant de mal à Samuel Constantine. Des chaines argentées, visiblement d'origine magiques puisqu'elles n'avaient pas apparu sur l'enregistrement de sécurité, tenaient fermement "l'homme", si on pouvait encore le nommer de cette maniere, au sol. Un énorme symbole était dessiné tout autour de lui et dégageait une énergie magique impressionante. Ce possédé devait être sacrément coriace...
La chose murmurait dans sa cage, cela ressemblait presque à une incantation.
En s'approchant un peu plus de la vitre sans teint de 5cm d'épaisseur qui les séparait de la monstruosité, Namduk put discerner ses paroles.

- Vous comprenez ce qu'il marmonne?

Visiblement, ses partenaires ne semblaient pas déchiffrer le langage du prisonnier. Namduk enchaina avec ce qu'il pouvait comprendre:

- "Ils pensent qu'ils peuvent me retenir indéfiniment... Mes frères me trouveront, ils me libèreront... Ces chaînes ne me retiendront plus longtemps... Ils savent ou je suis... Je le sais... Ils viendront"

Ces paroles étaient inquiétantes, trés inquiétantes...

- Je pense qu'il faut le faire parler le plus vite possible, si ce qu'il dit est vrai on ne peut pas se permettre de laisser filer un informateur aussi précieux et apparemment insaisissable sans lui avoir tiré les vers du nez.
Vous avez des idées? J'en ai bien une mais ca ressemble plus à un test qu'à une certitude...

La porte du sas s'ouvre pour laisser rentrer ceux qui suivront Duncan. Une zone de décontamination, vous remarquez que c'est une brume d'eau bénite qui tombe sur vous, la première porte se ferme et la deuxième s'ouvre sur la salle. Même avec les masques, l'odeur est difficilement supportable, un mélange d'ammoniaque, de poisson, de déjection et de vomi. L'odeur est tellement palpable que même votre bouche semble se remplir de cette sensation désagréable et que vos vêtements deviennent une sorte d'éponge de cette horreur.

A votre entrée, le démon se calme. Vous remarquez que les chaînes argentés sont fixés à lui par différents pieux runiques planté à même sa chair difforme. Les pics disparraissent sous le gras, il y en a planté dans chaque membre plus deux dans les omoplates (qui sont les seuls visibles, les autres sont englouti par la graisse).

Ils vous regarde, ces yeux oranges teinté de vert brillent dans l'atmosphère étrange de la salle souterraine éclairé par quelques néons. Alors que quelques autres pustules sur tout son corps éclatent en laissant apparaître des volutes de fumées noirâtres, sa voix vous parvient comme un grondement mêlé de colère et de douleur dans un anglais très approximatif

-"Enlevez moi ces chaînes que je vous pète la gueule, je vous dirai rien, la douleur j'y suis habitué. Il n'y a rien de ce que hommes peuvent infligé qui est comparable à l'enfer purulent dont je suis issu. Imaginez des torrents de pus et d'acides se déversant sur les âmes des pêcheurs. Ecorché, hurlant, ils se noient, se montant les uns sur les autres, se griffant et se battant pour tenter de survivre... Ah c'est une vision si belle. Vous vous en êtes approché dans les beaux fours d'Auschwitz. Votre instinct de survie vous amène aux plus basses actions, même dans la mort. Vous avez peur, voilà la vérité... Alors que si vous embrassiez votre vraie nature, la nature mauvaise qui sommeille en vous..."

Ils tirent sur ces chaînes, une se tend et une décharge de magie la fait tirer sur elle même, remettant le démon en place dans un bousculement terrible qui secoue son énorme masse. Il était bien coincé.

Au dessus, la femme voit le puissant paladin s'approcher d'elle. Tremblante, elle répond avec un anglais très approximatif teinté d'un fort accent.

-"Je suis Alivia... Je suis juste une fixeuse, responsable de la planque 314Col mais bon je crois que ça vous le savez... Je tiens la planque et m'en occupe et fourni un lieu de repli aux gens de l'Organisation présent dans la zone. Je suis une sans-voie mais c'est la première fois que je vois un être aussi... aussi..."

Elle a un haut le coeur... Elle prend quelques instants avant de continuer

-"Non je n'ai vu personne d'autres de suspect, il y a des caméras qu'on peut voir en bas. Elles ont un angle de vue un peu partout même si elle ne repère pas les auras... Normalement on est deux, mais Pablo n'est pas encore revenue de sa ronde d'inspection des environs. Vous voulez que je lui dise de revenir ?"

Les rondes d'observations étaient quelque chose de courant pour les sans-voies de l'Organisation. Celà permettait de rester en contact avec la population et de repérer à l'avance une activité démoniaque. Néanmoins c'était relativement risqué, même dans une zone protégé comme celle ci, car si l'éclaireur n'y prenait pas garde, il pouvait tomber dans une embuscade...





HRP: Je vous propose aussi de reprendre la couleur d'écriture du personnage que vous citez, afin que ce soit un peu plus clair.

CE POST SE FAIT A LA PLACE DE CORVUS

JE REPETE, JE PREND LA PLACE DU PALOUF

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"Oui dites lui de venir, tout de suite... C'était une erreur de le laisser sortir alors qu'on a un prisonnier... J'ai besoin de toutes les informations sur les environs, nombre d'habitants, nombre d'apparition démoniaques des derniers mois et tout ce que vous savez... Même les moindres détails sont importants. Nous sommes là pour vous aider, vous avez votre rôle à jouer, vous n'êtes pas impuissante... Nous sommes là... On a tous l'air bizarre mais dans le fond, on est pas des mauvais types"

Quelle ironie de dire ça alors que chacun d'entre nous a tiré son pouvoir de créature surnaturelle effrayante... Mais au moins, je pensais faire l'affaire en la rassurant. Je m'assis dans un fauteuil, prenant une pose d'écoute... J'espère qu'elle pourrait m'être utile. Elle détient peut être des clés, des informations précieuses à la réussite de notre mission.

Je calmais l'ange qui bouillait déjà d'impatience à l'idée de massacrer des impies. Une odeur de pourrie flottait dans l'air, même dans le salon. Même diluée, elle éveillait mon ange, mais je le calmais en focalisant ma haine comme Namduk me l'avait appris et donnait un franc sourire à Maria...





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HRP: Si pour l'interrogatoire, vous voulez enchainez des actions un peu complémentaire, je peux répondre à chacun de vos poste à partir du prochain de Duncan si vous voulez...

OK MOI CA ME VA.

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Le sas n'était pas encore ouvert que la putréfaction de son atmosphère semblait déjà transparaître sur tout le corps de Duncan et Namduk qui venait de pénétrer dans cet entre salle repoussant.
L'idée de Namduk était bel et bien celle que le mage avait envisagée un peu plus tôt: prendre le démon à contre pied afin de lui infliger un tout autre forme de souffrance.

Lui qui semble tellement se repaître de la souffrance va sans doute avoir une petite surprise. Pensa-t-il non sans amusement.

Duncan n'avait pas répondu à Namduk, aucune réponse n'était utile. Lui même n'était pas vraiment un expert des interrogatoires, il préférait largement un bon combat et, si l'ennemi avait eu la chance de survivre, peut être poser une ou deux questions ensuite. Et son affection pour le silence n'arrangeait rien à cela. Cependant, le défi que représentait cette entrevue démoniaque lui donnait suffisamment de motivation pour engager, un peu à contre coeur, la conversation.
La porte du sas s'ouvrit alors et l'air, que les deux sanskrits trouvait déjà nauséabond, devint réellement irrespirable.

L'utilité des masques n'est pas à négliger en présence d'un tel démon. Il est puissant... C'est bien.

Les deux sanskrits s'engagèrent alors dans la pièce et, comme ils s'y attendaient, le démon pustuleux s'adressa à eux en des termes menaçants.

-"Enlevez moi ces chaînes que je vous pète la gueule, je vous dirai rien, la douleur j'y suis habitué. Il n'y a rien de ce que hommes peuvent infligé qui est comparable à l'enfer purulent dont je suis issu. Imaginez des torrents de pus et d'acides se déversant sur les âmes des pêcheurs. Ecorché, hurlant, ils se noient, se montant les uns sur les autres, se griffant et se battant pour tenter de survivre... Ah c'est une vision si belle. Vous vous en êtes approché dans les beaux fours d'Auschwitz. Votre instinct de survie vous amène aux plus basses actions, même dans la mort. Vous avez peur, voilà la vérité... Alors que si vous embrassiez votre vraie nature, la nature mauvaise qui sommeille en vous..."

Duncan se dirigea alors vers le démon et, arrivé à une distance raisonnable, ne s'arrêta pas devant lui. Il continua de marcher d'un pas lent, tournant autour du captif afin que celui-ci ne puisse pas se complaire de sa position: Ce dernier était le captif, immobile et Duncan le geôlier, libre. Il allait peut être apprécier de le provoquer finalement. Il attendit quelques secondes et, d'une voix calme et posée, répondit avec une douce ironie:

-Comme tes propos sont originales, démon. Avant de reprendre quelques secondes plus tard.
Navré de te décevoir mais tu n'as pas affaire à un zélé de la bipolarité. Le bien, le mal, quel ennui. Peut être que je perds mon temps finalement, peut être qu'un être à la vision aussi étriquée n'en vaut pas la peine?

Duncan jeta un regard à Namduk qui regardait la scène d'un oeil dégouté. Mais le mage affichait un visage d'une neutralité troublante. Ces mots n'étaient qu'un test destiné à cerner la personnalité du démon. S'il parvenait à déterminer le niveau de fierté de celui-ci, il pourrait alors peut être le faire sortir de ses gonds, l'humilier, et le pousser ainsi à l'erreur.

Le démon va probablement se demander ce qui me motive ou bien simplement s'énerver, voire même essayer de m'influencer ou bien... Mais cela sera du pareil au même, quelle que soit sa réaction il a déjà perdu.

Duncan se devait d'être confiant mais il savait pertinemment que la situation actuelle était précaire: un faux pas, une fausse manoeuvre et le démon, qu'il savait intelligent, se murerait dans un silence rédhibitoire. Il jeta à nouveau un regard à Namduk qui allait s’avérer utile dans son entreprise.

Voila au moins une carte que le démon ne soupçonne pas.

Le démon est incrédule, son accès de colère avait tout simplement glissé sur l'esprit incorruptible des deux Sanskrits. Il décida de se focaliser sur l'homme encapuchonné:

-" Le bien et le mal sont des notions abstraites, complètement relative, je te parle d'ordre et de chaos, de charité et d'égoisme..."

Dans un vomissement, un torrent d'énergie corrompue se dirige en fonction du mage... Mais les runes du rituels s'illumine et l'énergie angélique vient contrer l'énergie démoniaque à un mètre du visage du sanskrit, l'énergie corrompue se dispersant dans une myriade de couleurs.

-"Foutu rituel, salopard de Constantine... Cette foutue lignée nous fera chier encore combien de temps ! Soyez maudits salopards de l'Organisation, soyez maudits ! Vos âmes nous appartiennent déjà, votre temps sur terre n'est que passage, souffrance et lutte. Mais au final votre âme immortel nous servira pour l'éternité, que vous le vouliez ou non. Lutter maintenant est inutile, faites vous une place parmi la hiérarchie infernale dès maintenant, vous gagnerez du temps et du pouvoir !"

Ils secouent ses chaînes, rageusement, mais rien à faire les pieux sont bien fixé. Il semble qu'il soit incapable de se défaire du rituel sans une aide extérieure.

Alors que l'incantation commence, les énergies telluriques commencent à se répandre dans la pièce. L'énergie tellurique est comme un rempart qui limite et endommage les énergies angélique et démoniaque. Malgré sa concentration extrême, la présence des énergies divines dans la pièce est extrêmement dense et la magie tellurique a du mal à s'exprimer pleinement. Néanmoins l'entrainement continuel du Sanskrit porte ses fruits et bientôt l'aura englobe le possédé dont les pouvoirs diminue à vue d'oeil.

L'odeur se fait toujours aussi nauséabonde, mais moins épaisse. Et les fumées qui s'échappe de son corps semble moins denses. Le démon est quelque peu surpris car sa magie semble arrêter de fonctionner tandis que l'aura magique commence à le brûler tout doucement. Le démon semble ébahi alors que ces pouvoirs s'atténue, mais qu'il sent aussi la présence du rituel angélique moins pressurisante. Les chaines semblent moins épaisses... Mais la douleur apparait progressivement. Le démon tente d'abord de se protéger, mais le rituel absorbe sa magie alors que les horreurs qu'il porduit dans son corps malades ne peuvent être expulsé. Dans un rugissement de douleur, il tire plus fort sur ses chaînes, qui se rétracte aussitôt, mais moins violemment que précédemment. Le pus s'accumule sous sa peau et dans son corps, pressant ses organes alors que les gazs qu'il produit se mettent à sortir par sa gueule dans un râle acide...

-"Mais qu'est ce que vous faites ?"

Les escarres se referment, les plaies suintantes guérissent, mais la possession perdure et le démon semble énormément en souffrir. Vous sentez une vibration dans le rituel alors que le démon tente de focaliser ses forces pour retourner dans son plan d'origine et échapper à ce traitement. Le rituel vibre, car lui aussi affaibli par la magie tellurique, et les pieux commence tout doucement à se retirer de leurs orifices...
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Maria décrit précipitamment à Crovus:

"On a eu quelques disparitions depuis ces derniers mois. On a suivi de loin mais celà ressemblait à des activités lié au traffic de néo-cocaïne. Puis des types sont arrivés. Pas des éveillés, mais ils avait une aura démoniaque. Ils ont kidnappés des types de la région dans des camions. Le conjureur le plus proche et son apprenti on tenter de s'interposer mais se sont aussi fait capturer.

On a estimé leurs effectifs à une quarantaine, ils ont donc envoyé Samuel et son apprenti pour régler le problème. Ils ont remonté la piste des camions jusqu'à un entrepôt. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé là bas, mais Samuel est revenu, avec le possédé et son apprenti dans un camion de chargement. L'apprenti était mort, affreusement défiguré, son corps déjà le nid de centaines d'insectes gigantesques... C'était..."

Maria s'arrêta de parler, une larme coulant sur sa joue. L'expérience avait été très dure pour elle, sans aucun doute...


HRP: tu as posté deux fois sans attendre ma réponse Namduk, c'est pas très important pour cette fois, mais là tu passe ton tour... Le paladin écoute ce que la fille a à dire et passe son tour, je lui ferai un MP résumé, c'est donc à Duncan, puis moi, puis Namduk...

Les énergies telluriques continuent à fragiliser le rituel… Le démon se débat et les chaînes semblent moins serrées alors que les pieux commencent à apparaître. A ce rythme il serait bientôt libre.

Le démon ressentait bien sûr l’immonde douleur de la magie Sanskrit, mais il savait aussi que la moindre faiblesse dans le rituel lui permettrait de faire cesser la possession et de s’enfuir dans son plan d’origine. Il ignorait si les Sanskrits le piégeait ou non, mais il savait que si le chauve continuait son délire, le rituel ne tarderait pas à craquer.

Le démon rugit de douleur à nouveau car l’accumulation de fluides répugnant venait de percer son estomac… Il se mit à vomir continuellement un mélange de sang noir et de morceaux d’organes pourrissant, tentant d’extraire toute cette horreur qui d’habitude ne causait des dommages qu’autour de lui.

La magie Sanskrit agissait ici comme un fluide invisible : lorsqu’elle s’accumule dans une pièce, elle exerce une pression sur tout ce qui lui est étranger, et cette pression se ressentait à la fois sur le démon et sur le rituel.

-« La vérité dis tu ? La vérité ? Quelle vérité ? Il est facile de vous dire ce que vous voulez et que ce soit totalement vrai. Vous ne m’avez pas posé de question. Vous êtes arrivez et vous m’avez torturé. Je vous trouve d’ailleurs particulièrement… *nouveau vomissement interminable* démoniaque dans ce sens… Vous êtes certains que derrière vos masques à gaz ne se cachent pas un peu de haine, un peu de cruauté gratuite de me voir prostré, à votre merci… Vous avez déjà votre ticket pour l’enfer, faites en sorte qu’il soit gagnant. A moins que… »

Le démon s’arrête soudain, une lueur d’espoir passe dans ses yeux noirs malgré la douleur…
-« A moins que vous ne soyez justement entrain de détruire le rituel exprès ! Vous êtes venu me sauver ? Vous êtes des agents d’Amoss ? »

Lorsque Namduk rouvrit les yeux il put voir voir que son stratagème avait fonctionné...du moins jusqu'a ce qu'il remarque que son énergie Sanskrit interférait tant avec l'énergie du possédé qu'avec celle du rituel qui le maintenait prisonnier.

Quel idiot ! Comment ne m'en suis-je pas douté? Je n'ai encore jamais vu de Conjureur travaillant avec l'énergie tellurique Sanskrit que je sache...

A cause de sa négligence, le démon serait bientôt libre de s'évaporer et dans ce cas, adieu les informations...
Duncan semblait avoir continué la conversation avec le possédé: tandis qu'il se débattait de plus en plus furieusement et qu'il crachait littéralement ses boyaux, la monstruosité articula quelques phrases:

-« La vérité dis tu ? La vérité ? Quelle vérité ? Il est facile de vous dire ce que vous voulez et que ce soit totalement vrai. Vous ne m’avez pas posé de question. Vous êtes arrivez et vous m’avez torturé. Je vous trouve d’ailleurs particulièrement… *nouveau vomissement interminable* démoniaque dans ce sens… Vous êtes certains que derrière vos masques à gaz ne se cachent pas un peu de haine, un peu de cruauté gratuite de me voir prostré, à votre merci… Vous avez déjà votre ticket pour l’enfer, faites en sorte qu’il soit gagnant. A moins que… A moins que vous ne soyez justement entrain de détruire le rituel exprès ! Vous êtes venu me sauver ? Vous êtes des agents d’Amoss ? »


Décidément, cette chose avait recraché son cerveau il y a belle lurette. Tant mieux, la tâche n'en serait que plus facile.
A présent deux choix s'offraient à Duncan et Namduk: soit les deux Sanskrits se préparaient à se battre, tout en espérant que Namduk puisse envoyer une décharge curative assez puissante pour paralyser le possédé suffisamment longtemps pour lui arracher des informations, soit les deux mages entraient dans son jeu et prétendaient être là pour le libérer, la pêche aux informations n'en serait que plus facilitée.
Namduk préférait largement la deuxieme solution, principalement parce-qu'il avait depuis longtemps passé l'âge de la premiere mais aussi parce-que ce n'était pas dit qu'il serait disposé à combattre apres avoir lâché une telle quantité d'énergie.
Malheureusement, Namduk n'avait pas l’étoffe nécessaire pour jouer double jeu, il s'empressa donc d'envoyer un regard soutenu à Duncan, espérant que celui-ci devine ce qu'il avait en tête.
Si les deux mages pouvaient favorablement tirer parti de cette faille béante, la suite des événements seraient beaucoup plus simple, si tant était que l'interrogatoire se terminasse avant l'arrivée des complices démoniaques et que Crovus et son ange n'entrassent pas dans la piece...

-« La vérité dis tu ? La vérité ? Quelle vérité ? Il est facile de vous dire ce que vous voulez et que ce soit totalement vrai. Vous ne m’avez pas posé de question. Vous êtes arrivez et vous m’avez torturé. Je vous trouve d’ailleurs particulièrement… *nouveau vomissement interminable* démoniaque dans ce sens… Vous êtes certains que derrière vos masques à gaz ne se cachent pas un peu de haine, un peu de cruauté gratuite de me voir prostré, à votre merci… Vous avez déjà votre ticket pour l’enfer, faites en sorte qu’il soit gagnant. A moins que… A moins que vous ne soyez justement entrain de détruire le rituel exprès ! Vous êtes venu me sauver ? Vous êtes des agents d’Amoss ? »

A ces mots, la surprise de Duncan fut grande: voilà bien une chose qu'il n'avait pas prévu, ce qui était plutôt rare en général. Il fut premièrement désemparé par une telle ouverture de la part du démon qui, de toute évidence, tenait pour vérité un vain espoir de liberté mais cela ne dura que quelques secondes. De même son apparente froideur ne l'avait jamais quittée, même durant cette période de doute. Il avait simplement arrêté son mouvement rotatoire autour du captif et se trouvait à présent devant lui.

Qui aurait cru que je ressentirai ce sentiment de surprise de cette manière? De toute évidence, il me faut être encore plus prévoyant sur mes hypothèses mais si certaines me semblent alors improbables en apparence... Pensa-t-il, un peu évasif.

En effet, s'il avait su pertinemment que son interrogatoire quelque peu... sadique allait commencer à embrouiller l'esprit du démon, il ne se serait jamais douté d'un tel résultat à son issue. Avertissement sans frais pour cette fois, bien au contraire. Il se devait à présent d'entrer dans son jeu, l'occasion était beaucoup trop belle.

Il jeta un regard à Namduk qui avait visiblement la même idée en tête, puis reporta son attention sur le démon qui lui faisait toujours face. Celui-ci avait un tel désire de liberté qu'il était prêt à accepter des alliés qu'on allait bien entendu lui offrir sur un plateau. Néanmoins, Duncan se méfiait de ce revirement si brusque du comportement du démon. Deux explications lui vinrent en tête en une seconde: soit le démon était plus désespéré et moins malin qu'il ne le soupçonnait, soit il l'était d'autant plus qu'un piège venait d'être tendu aux deux membres de l'organisation qui allaient sauter dedans à pieds joints.

La prudence est de mise mais le temps nous est compté. Nous ne pouvons pas nous permettre de refuser une si belle occasion de jouer les agents doubles. Et puis au pire... Nous sommes loin d'être sans défense Namduk et moi.

Il fallait cependant jouer subtilement et ne pas "s'engouffrer" dans l'ouverture trop facilement. Un comportement trop rapide pouvait éveiller la méfiance du démon. Duncan prit quelques secondes d'inspiration et commença donc alors tranquillement d'une voix quasiment inaudible, comme un chuchotement destiné au démon.

- Tu as sans doute remarqué ces caméras qui nous observent?

Voilà qui va lui mettre la puce l'oreille.

Il reprit d'une voix plus forte,

- Nous aimons effectivement la violence gratuite mon camarade et moi, et rien n'arrêtera ta souffrance, pas même un rituel angélique.

Il lança alors un nouveau regard à Namduk afin que celui-ci reprenne sa méditation curative. Le démon devait à présent être quasiment convaincu de leur appartenance au groupe de ce Amoss.

"Bien, allez y, je peux endurer ce que vous voulez..." dit le démon en faisant un discret clein d'oeil à Duncan...

La méditation curative repris... Le démon continuait à souffrir mais le rituel commença à se disperser. Au fur et à mesure du temps, les pieux qui le retenait tombait au sol, et au bout d'une dizaine de minute, le rituel angélique cessa...

Le démon se releva péniblement. La douleur l'avait grandement affaibli, mais il semblait soulagé d'être à nouveau libre. Il lança instantanément un sort de brouillard épais dans la salle qui le dissimula à l'oeil des caméras.

"Il faut pas s'éterniser ici... Je sens qu'il y a un ange dans le coin. Il nous enverra une voiture pour nous amener à l'usine. On discutera là bas... Allez hop je vous suis !"

Il sort un smartphone de sa poche. Le mettant à son oreille, il dit d'une voix maladive à son interlocuteur:

-"C'est bon mec... Ouais ouais tes agents sont arrivés... Franchement merci, bien joué, j'aurais ma revanche sur ce salopard... Non pas besoin d'envoyé plus de monde, juste une caisse pour qu'on rentre au QG. Ouais on s'en tirera t'en fais pas, tes potes ont l'air confiant... Tain ils sont bons ces cons... Oue t'en fais pas on est là d'ici une heure"

Il raccroche, vous ne voyez que sa silouhette dans la fumée verdâtre...

-"Ben bien joué les mecs, je vous suis... On rentre au bercail... La bagnole arrive"

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Pendant ce temps là, à l'étage supérieur, Maria acquiescait à la remarque du Paladin.

-"Cet endroit est une planque, elle profite de quelques défenses telluriques qui affaiblissent les pouvoirs démoniaques dans une certaine mesure. On a des réserves de munitions en vif-argent (un alliage d'acier, d'or et d'argent utilisé dans l'organisation contre les démons et les anges) et quelques armes automatiques mais rien de plus en terme de puissance d'armée. C'est pas censé être un bastion..."

Pablo fait alors irruption dans le salon, l'air ahuri et épuisé. Lui aussi est un Sans-Voie et il semble blessé au bras.

-"MARIA, appelle l'Organisation... Il y a..." C'est alors qu'il remarque la présence du Paladin et de son énorme marteau... "Ah, fabuleux ! Allez, en piste, il y a quatre buggy rempli de cultistes qui débarquent avec un possédé à leur tête. J'ai réussi à les ralentir à l'entrée de la zone résidentielle en jetant des trilles sur la route, mais ils seront là d'une minute à l'autre !"

Tout en paniquant, il sort un M16 d'un placard proche et vérifie au moins trois ou quatre fois que son chargeur est bien rempli... Il y a deux fenêtres qui donnent sur le salon et sur la rue. Une porte à l'arrière mène sur le jardin. A l'étage supérieur, on trouve la salle de bains et les deux chambres avec une qui a visu sur la rue, l'autre sur le jardin. La porte d'entrée principale ouvre directement sur le living et les escaliers à la fois pour descendre et pour monter.

Visiblement, les deux Sanskrits s'étaient compris et entrèrent dans le jeu du possédé.
Ce fut Duncan qui ouvrit les hostilités en lui susurrant à l'oreille:

- Tu as sans doute remarqué ces caméras qui nous observent?

Le tas de pus ne tarda pas à comprendre ce que les mages tentaient de lui faire croire et se prépara à encaisser une nouvelle décharge curative.
Namduk referma les yeux, focalisa toute son attention et libéra une énorme quantité d'énergie tellurique dans la piece. Le possédé hurla de douleur, mais la quantité d'énergie tellurique déversée ébranla tellement l'énergie angélique qui maintenait cette chose prisonniere qu'au bout de quelques minutes, les pieux tuniques plantés dans ses poignets étaient tombés.
Namduk était quelque peu vidé. Les efforts qu'il avait dû fournir le firent claudiquer légèrement lorsqu'il se releva, si légèrement que seul lui pouvait le percevoir. Apres tout, il était un maitre dans l'art du déplacement depuis plus de deux siecles...Cependant, il ne serait en forme qu'une fois dehors: si un démon surgissait dans l'instant, il aurait beaucoup de mal à le gérer.

Tenzin, je ne te remercierai jamais assez pour le présent que tu m'as offert...

En effet, sans le collier de priere du précédent Dalaï-Lama, Namduk serait affalé au sol, à bout de souffle.
Une fois libéré, le possédé lanca:

"Il faut pas s'éterniser ici... Je sens qu'il y a un ange dans le coin. Il nous enverra une voiture pour nous amener à l'usine. On discutera là bas... Allez hop je vous suis !"

En une seconde Namduk était de nouveau planté sur ses pieds et put entendre la conversation que le possédé avait avec son correspondant téléphonique, sans doute Amoss:

-"C'est bon mec... Ouais ouais tes agents sont arrivés... Franchement merci, bien joué, j'aurais ma revanche sur ce salopard... Non pas besoin d'envoyé plus de monde, juste une caisse pour qu'on rentre au QG. Ouais on s'en tirera t'en fais pas, tes potes ont l'air confiant... Tain ils sont bons ces cons... Oue t'en fais pas on est là d'ici une heure"

Au son de ces mots, Namduk eut un mauvais pressentiment: le possédé venait de contacter ses alliés pour les remercier de l'aide qu'ils avaient envoyé. Certes, les démons étaient, la plupart du temps, désorganisés, mais au vue de la situation, il y avait des limites. Ils ne pouvaient pas mettre en place une opération de trafic de drogue sans avoir un minimum d'organisation, et ce minimum comprenait forcément des déplacements de troupes calculés.
Heureusement pour Duncan et Namduk, leur prisonnier avait réellement laissé sa cervelle aux vestiaires: Namduk, du haut de ses 250 ans, n'avait jamais - ou alors tres peu - croisé de Sanskrits ayant travaillé pour Lucifer et/ou ses sbires. Le possédé aurait dû au moins se méfier, à moins que...ce ne fut un piege!
Les deux mages allaient devoir se préparer à se battre car quand bien meme le possédé soit réellement sans cervelle, Amoss, lui, ne devait pas l'être. Sans compter le fait que pour jouer le jeu, ils allaient devoir sauter sur Corvus. Et Namduk était sûr qu'il n'allait pas apprécier.
Les Sanskrits devaient impérativement parler. Namduk invita donc le démon à entrer dans la salle de décontamination et en profita pour fermer la marche avec Duncan.
Le vieux tibétain approcha discretement la tête en direction de Duncan et lui chuchota:

- Ecoute, nous allons être confrontés à un choix: soit on joue le jeu jusqu'au bout, on le suit jusqu'à la planque et on saute sur Corvus en trouvant un moyen de le prévenir mais il nous faudra nous faire une flopée de démons, soit on le coince là-haut à l'aide de Corvus et on tente de le cuisiner à l'étage. Le souci c'est que même Samuel Constantine a eu du mal à le coincer celui-là...dans les deux cas nous sommes dans de beaux draps.

JE JOUE DUNCAN
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"On joue le jeu, t'en fais pas j'ai une idée. Si tu voulais que tu le cuisine, c'est foutu maintenant. Le rituel n'est plus là, si on se retourne le démonpeut quitter son hôte en quelques minutes. On va se faire passer pour des potes à ce Amoss"

Ma magie vibrait je le sentais, cette sensation étrange, ce vide, cette plénitude que m'amenait le combat à venir. L'apparence du démon, les tenant, les aboutissant... Seul comptait la sensation...

Je demande au possédé et à Namduk de s'arrêter un instant.

"Je vais checker là haut si le paladin est toujours occupé. Ce type est dans nos pattes parce que l'organisation a des doutes sur nous. Restez en bas, je le tue rapidement, j'en ai pour une minute. Par contre, dès que c'est terminé, on choppe le 4x4 et vous nous amenez au QG."

Je voulais mettre un peu la pression au possédé. Avec un peu de chance, il nous amènerait directement au coeur de l'infection, là ou la puissance du vide pourra tout absorber.

Je grimpais les escaliers quatre à quatre, en gardant mon masque, pour tomber nez à nez avec Crovus. Je lui explique rapidement la situation:

-"On a libéré le démon et on se fait passer pour des taupes de l'Organisation pour qu'il nous amène jusqu'à son maître, un certain Amoss. Deviens mon prisonnier et tout ira bien. Je te fout de fausses menottes, t'éteins totalement ta magie et le démon te croiras en notre pouvoir, une offrande pour son maître pour le pardonner de sa capture...."

Voyant l'air affolé de Maria et la blessure d'un homme qui venait de rentrer dans la planque, je me doutais que quelque chose se tramait... Et en effet des coups de feus résonnent à l'entrée de la zone résidentielle alors que des bruits de moteurs se font entendre. Les potes du démon avaient débarqués.

-"Si c'est des renforts, même pas besoin de les combattre. Fais toi prisonnier, le démon les a appelé. On sort tous les quatres et nous fileront direct... A moins que..."

A moins que les démons ne veulent porter leur ire sur la maison en elle même et les fixeurs qu'elle habritait... Il fallait qu'ils se cachent... Vite.

-"Vous deux, allez vous réfugiez à l'étage et que ça saute..."

A ma voix autoritaire derrière mon masque à gaz, les deux sans-voie optempérèrent promptement.

Je prenais un peu les choses en main, en prenant les autres en considération, celà ne me ressemblait pas. Mais pour maximiser les chances de réussite de mon plan, ils fallaient que les insectes déblaient le passage ou alors ils seraient écrasé... En même temps les tué ne ferait que raffermir notre couverture...
Cette pensée ne traversa qu'un moment mon esprit, trop compliqué, surtout avec le paladin blanc en face qui approuverait probablement pas...

-"Bon alors Crovus, tu me suis ? Je vais faire croire au démon que ma magie t'a foutu au sol sans pour autant t'infliger de grosses blessures physiques..."

Je sortais des menottes classiques et utilisa mon style du dragon du vide pour affaiblir leur structure sans que celà ne se voit trop... Je les proposais à Crovus alors que les bruits de moteurs approchaient.

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C'est un poste mi MJ, je saute donc mon tour de MJ. Je pense aussi que Crovus devrait poster le suivant, savoir s'il marche avec le plan ou non.
Le démon en bas reste avec Namduk et attend le top départ...

Alors qu'il était en chemin pour descendre à la cave Crovus rencontra Duncan qui remontait vers la maison. Ce dernier lui expliqua sa stratégie pour faire face à la menace qui pesait sur la planque. Au fur et à mesure que Duncan parlait, Crovus senti son ange devenir de plus en plus instable, il voulait du sang. Et il allait en avoir.

-"Bon alors Crovus, tu me suis ? Je vais faire croire au démon que ma magie t'a foutu au sol sans pour autant t'infliger de grosses blessures physiques..."

Lorsque Crovus vit les menottes il su qu'il ne pouvait tout simplement pas les mettre. Jamais de son vivant il ne serrait fait prisonnier, il préférait mourir 100 fois plutôt que de se retrouver privé de liberté, même pour de faux. Et quand bien même il aurait fait l'effort, il restait la question des deux Sans Voix qui avaient de grandes chances d'être tués si les démons ne marchaient qu'à moitié dans le plan de Duncan.

Un autre plan lui vint alors en tête:

- J'ai une meilleur idée. Je vais faire diversion et rendre crédible notre résistance.

Avec un sourire mélange de plaisir et de sadisme, il continua:

- Avec les deux Sans Voix je vais défendre cet endroit. Pendant ce temps tu sort par derrière avec Namduk et le prisonnier. Une fois sorti du village demande au Démon de rappeler ses frères. Menace le en disant que, connaissant l'Organisation, si une base était détruite ils se feraient un plaisir d'envoyer un Ordre complet de Paladins Blancs pour purifier la région.

Crovus fit alors une pause, observant le vidage de Duncan. Ce dernier restait impassible, impossible de savoir si il allait marcher ou pas. Avec toute la conviction qu'il possédait, Crovus reprit alors:

- Je ne laisserai pas cet endroit tomber, et encore moins Pablo et Maria périr. Je vais faire payer ces démons, pour le meurtre des deux apprentis et du conjureur.

A ces mots, une aura bleutée entoura le Paladin. Crovus senti sa force augmenter et ses réflexes devenir de plus en plus aiguisés. Son Ange, déjà énervé par la présence de Démons, se fit de plus en plus imposant. Crovus saisit alors Bibi, s'agenouilla et récita les Litanies de la Haine.
Ceci lui permit de reprendre totalement le contrôle de son corps. Le combat qui allait suivre serait fabuleux, et Crovus voulait pouvoir donner 100% de lui même. Et c'est seulement une fois que les cadavres de ses ennemis joncherait le sol boueux de ce village qu'il serrait satisfait.

Sortant alors de sa torpeur, tenant Bibi à deux mains, Crovus se dirigea vers la porte.



Note pour le MJ: je ne sais pas si j'ai pas dépassé un peu sur le temps de mon tour, au pire si c'est gênant dis le moi, je reprendrais mon post