Sick Beat (Anthéa, Crovus, Namduk)

Le chef de la sécurité nous emmène à travers ce qui semble être les coulisses de la boite de nuit. Il y a beaucoup de monde, mais personne ne semble vraiment prêter attention à nous. Pas même à Namduk.
Alors que nous fanchissons une deuxième porte elle aussi verrouillée j'ai comme un frisson dans le dos. Une fois derrière cette porte si quelque chose arrivait à Nikolas ou Anthéa nous n'aurions tout simplement aucun moyen d'agir.

Je peux défoncer une porte, mais pas deux d'affilé. pensais-je tout en emboîtant le pas à Namduk.

La salle dans laquelle nous nous trouvions était différente de ce à quoi j'avais l'habitude. Les salles de surveillances sont rarement munies de fauteuils, et encore moins de billard !

Décidément, ces coréens ont un sens de la sécurité pour le moins particulier.

Voyant que Lee nous indique deux chaises et un bureau, je me dirige vers l'une d'elle et m’accoude sur le dossier.

Hors de question que je m’asseye, la tension qui m'habite ne dois pas disparaître, ou ma concentration diminuera également.

Si ça ne vous dérange pas je vais rester debout, j'ai passé beaucoup de temps assis ce soir.

N'ayant pas l'air de se vexer, Lee entame un discourt tandis que deux colosses se rapprochent de nous et qu'un troisième ferme la porte. Mes muscles se crispent lorsque j’entends le verrou électronique signaler la fermeture.

-Bien... Maintenant que nous sommes un peu plus tranquille, j'ai reçu comme information spéciale de ne pas vous laisser rejoindre la soirée tant que vous ne serez pas présentable et ayez montré patte blanche. Madame Lewbonski a été d'une clarté cristalline sur ces points. Je suis profondément désolé du désagrément causé soyez en assuré. Aussi, je vais vous demander humblement de bien vouloir rester ici avec nous quelques minutes afin de discuter des détails. Déclare Lee alors que le garde qui avait préalablement fermé la porte se dirige vers un placard et en extirpe un costume.

Je suis pour le moins choqué. Non pas par le costume, ça je m'y attendais, mais par le fait que le garde ne soit pas resté à côté de la porte. Ces sécuritas avaient décidément bien des choses à apprendre !

-Si vous voulez bien vous permettre. Je vous conseille les toilettes juste là...

J'avais assez côtoyé Namduk pour savoir qu'il n'accepterais jamais de quitter sa tunique. elle représentait bien trop pour lui.
En temps normal j'aurais réagis en explosant ma chaise sur le garde derrière moi puis, me servant des débris, j'aurais probablement planté le garde derrière Namduk. Les autres gardes, clairement choqués la soudaineté et la violence de la scène, n'auraient pas été difficile à maîtriser. Mais la Veilleur avait été clair sur ce point, pas de violence sauf en cas d’extrême nécessité.

Allons-y pour la diplomatie alors... pensais-je sans pouvoir retenir un soupir.

Lee sort alors un appareil électronique et s'adresse à moi.

-Je vais m'occuper d'upgrade votre accessibilité monsieur... Crovus c'est ça ? Si vous voulez bien poser vos cinq doigts sur le moniteur...

Tout en m'exécutant je réponds.

- Seulement Crovus, les "Monsieurs" ce sont pour les humains.
Examinant sa réaction alors que je prononce ces mots, je fais une petite pause puis je reprends.

- Depuis quand les membres de la sécurité d'un club privé reçoivent des directives de la part de personnes extérieures?
Madame Lewbonski n'est pas experte en protection rapprochée que je sache, et mon ami ici présent ne changera pas de tenue.

- Je sais qu'il n'est pas bon de se faire remarquer, mais j'ai bien observé les personnes que nous avons croisées et aucune d'entre elles n'a paru surprise de le voir habillé comme cela. Je suis sûr que ce genre de club est habituellement fréquenté par une faune bien plus excentrique.

- Et quand bien même ce ne serait pas le cas une fois dans le salon VIP, je dois bien vous avouer que je compte là-dessus. Tous les yeux posés sur Namduk ne le sont pas sur moi, ce qui me permet de mieux faire mon boulot. Au cas où vous ne le sauriez pas, la discrétion est la meilleure arme du garde du corps. De façon à anticiper les problèmes et à frapper toujours là où ça fait mal au moment le plus inattendu.

Tout en parlant j'avais retiré ma main de l'appareil digital, ma carte devait être prête sous peu.

- Maintenant que les choses sont claires, pourriez-vous vous dépêcher un peu s'il vous plait, il me tarde de retourner auprès de mon client.

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

Lee est interloqué par le comportement du colosse. L'un des gardes qui faisait sa sieste se relève sur son siège et fixe Crovus, visiblement concentré. La tension monte d'un cran. Elle redescend lorsque Crovus pose sa main sur le détecteur. Lee sourit alors:

-"Je vous remercie pour votre coopération Crovus, néanmoins, madame Lewbonski a été on ne peut plus claire. Je ne questionne pas vraiment ses instructions. Il est clair qu'effectivement la tenue de votre ami est tout à fait respectable, et je ne souhaite en aucun cas vous forcer. Néanmoins, j'ai des instructions à suivre de la part de ma hiérarchie. Les représentants de Lewb seront en costume. C'est une question d'image de marque il me semble."

Retirant la carte magnétique après qu'un "ding" se soit fait entendre, il la tend vers Crovus.

-"Voici votre carte, vous pouvez disposé. Avec ceci, vous pouvez passé n'importe où... Quant à la situation embarassante dans laquelle nous nous trouvons... Que vous dire... Je vous conseille de mettre ses habits, de garder votre magnifique tunique dans un sac et de l'amener aux vestiaires VIP. Vous convaincrez sans doute madame Lewbonski de votre bonne foi et pourrez alors vous changer à nouveau. Qu'en pensez vous monsieur Lekshey ?"

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Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

Namduk restait serein face à la situation dans laquelle Crovus et lui se trouvaient. Les colosses ne l'impressionnaient pas car il savait pertinemment que la force brute n'était rien.

Lorsque Lee lui proposa d'enfiler le costume, le vieil homme lui sourit tout en restant immobile.

Fils, on apprend pas au vieux singe à faire la grimace...

-" Mon brave, n'y voyez rien de personnel là-dedans, mais je n'enfilerai pas ce costume. Je comprends tout à fait que vous teniez à exécuter les ordres de vos employeurs et je serais ravi d'expliquer Madame Lewbonski en quoi ma tenue actuelle contribue à l'image de marque de sa famille.
D'autre part, je ne penses pas que la raison pour laquelle mon ami et moi-même avons été conviés ce soir nécessite de perdre du temps pour une question d'habillement, encore moins deux fois de suite. Là aussi, je serais enchanté d'expliquer cela à Madame Lewbonski de vive voix.", déclara le vieux bonze d'une voix sereine mais ferme.

D'un ton plus léger, tout en prenant la suite de Crovus sur la machine, il reprit:

-"Cela étant dit, dois-je moi aussi poser mes doigts sur cet engin ?"

Tout fixant le garde du canapé dans les yeux j'écoute Namduk parler. Une fois son discours achevé je regarde Lee et avec un sourire amical je lui lance:

- Je vous avais prévenu... Les années n'ont pas arrangé notre moine ici présent et j'ai bien peur qu'il ne soit plus têtu qu'une mule.

- J'ai bien peur que le seul moyen de lui faire enfiler ce costume soit par la force, et vous ne voudriez pas en arriver là n'est ce pas?

J'avais prononcé cette phrase en le regardant au plus profond des yeux. Malgré mon apparence détendu ce regard lui fit comprendre que je ne plaisantais pas.

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

Namduk observa Crovus narguer le garde. Les deux Eveillés n'avaient rien à craindre de ces gardes, tout simplement car il s'agissait de simples mortels.
Ceux-là même pour lesquels ils se battaient tous les jours et aussi, plus ou moins indirectement, ce pour quoi Crovus et lui étaient là ce soir.

Crovus a sa force et son sens tactique et moi j'ai ma rapidité et mon agilité. Effectivement, avec l'âge, je deviens un peu têtu, mais aussi et surtout, en cas de combat j'aurais beaucoup plus de mal à bouger dans ces déguisements de pingouins.
Et puis, si jamais les choses devaient mal tourner ici, nous nous en sortions sans aucun dommage. Cependant, il nous faut être discrets et éviter tout coup d'éclat. Une chance que les techniques des points vitaux ne laissent aucune trace...

Le bonze continuait à afficher son sourire, l'air et l'esprit sereins, attendant patiemment une réponse du garde.

Anthéa suit le groupe de garde du corps, se fondant dans la masse. Ils marchent dans une somptueuse entrée très moderne. À terre, un "tapi" de leds lumineuses change de couleurs et se mouve suivant les pas de visiteurs.

Le bas des murs sont de couleur sombre, tandis que graduellement la couleur s'adoucit vers le plafond. Le jeu de lumière est tellement travaillé que vos yeux hésitent entre la lumière agressive et flashy et la douceur et la légèreté. Les deux sensations sont mélangées et entremêlées avec bon goût, ou avec excessivité. Les côtés du couloir se couvrent au passage des invités de statues tridéo d'hôtes de marques, de temps en temps ils parlent, faisant la promotion de la boite de nuit.

Ensuite, les visiteurs passent un rideau de lumière tridimensionnel bleuté, et arrivent devant un ascenseur complètement transparent, tout en verre.

Alan Wake pose son pouce sur un petit écran, l'identification ne se fait pas attendre et l'appareil diffuse son identité en 3D juste au dessus.
On peut y voir son nom, sa tête à claques souriante et son statut, représenté par 5 étoiles qui s'allument les unes après les autres, scintillantes, rappelant qu'il avait un statut extrêmement élevé lors de cette soirée et la possibilité d'accéder à toute la boite de nuit à volonté.

Anthéa veut l'approcher mais il est entouré par 4 gardes du corps et l'un d'entre eux se retourne vers elle tandis qu'un de ses collègues, passe son doigt sur le détecteur de l'ascenseur.
L'homme réalise soudain que la gamine n'a rien à faire ici. Évidemment il la prend pour une fan qui a on ne sait comment, réussie à se glisser jusque là.
Il l'attrape par le bras brusquement.

« Hé toi ! Qu'est-ce que tu fous là !? Dégage ! »

Il sert son bras, et commence à la trainer vers la sortie, l'obligeant à rebrousser chemin. Il est tellement imposant, qu'Anthéa se fait jeter comme une malpropre sans réussir à placer un mot.

« At...Attendez ! Je... Je suis la fille de... Non mais ça ne va pas ? Vous me faites mal là ! » réussit-elle a dire d'une voix fluette et outrée.

Elle n'arrive pas à être claire et s'enfonce encore plus dans le rôle de la pauvre fan hystérique.

« Laisse moi faire. »

La contrôler cette fois-ci n'est pas bien difficile car elle ne se débat pas, elle était consentante et je la force pas non plus. Je laisse juste "couler" les paroles, comme s'il n'y avait pas d'intermédiaires entre mes pensées et sa bouche débitant mes paroles. Mon état calme et posé fit aussi son effet sur sa voix.

Nous tapons notre pied sur le sol d'un air énervé, et comme escompté, le geste interpelle assez le garde pour qu'il s'arrête.

« JE suis la fille de Nick Lewb et j'ai tout à fait ma place ici. »

Le ton clair, posé et sûr de lui fait hésiter l'homme, mais pas assez longtemps.

« C'est ça ! »

Bon sang, ces gorilles n'ont pas inventé l'eau chaude ! À croire qu'ils sont dans la lignée des nôtres.

« Écoutez ! »

L'homme est étonné de se faire parler sur le ton par une gamine qui fait 1/4 de son poids et de sa taille. Il faut dire que nous avons un ton tellement assuré.

« J'entends bien que vous faites votre travail, mais je vous conseille d'en rester à la simple méprise et d'éviter d'envenimer la situation. Maintenant, laissez-moi juste m'identifier sur le vérificateur d'empreintes et j'arriverais à oublier votre erreur. »

Je sens qu'Anthéa réfléchit, elle s'est calmée et elle n'est pas bête. Elle se doute, que je veux m'éloigner des deux gus qui se prennent pour des gardes du corps. Mais elle s'en fiche, tout ce qu'elle veut maintenant, c'est être avec lui...
Le garde hésite encore, doutant de pouvoir juste la virer comme une malpropre sans conséquence. Il n'est sûr de rien et moi j'en ais assez d'attendre qu'il réfléchisse, sachant que l'affaire pouvait prendre du temps. Nous le regardons droit dans les yeux, sans sourciller une seule seconde.

« Vous me lâchez maintenant ? Si mon père apprend que j'ai eu le moindre bleu... »

Nous laissons la phrase en suspens; préférant le laisser imaginer la suite. Et tout marche. Il nous lâche le bras et nous nous retournons l'air outré d'avoir été dérangés et maltraités.

Anthéa pose son pouce sur l'appareil et son nom apparait, son visage en dessous, suivis des 5 étoiles qui scintillent les unes après les autres.
Elle est soulagée que l'identification ait bien marché, et elle croise les regarde de son "chanteur" adoré lorsqu'elle rentre dans l'ascenseur avec lui.
Il avait observé toute la scène avec le garde du corps et lorsque l'ascenseur s'ouvre pour elle après les 5 étoiles, il sourit à Anthéa de toutes ses dents, blanches, fluorescentes même à la lumière des leds.
Il fait bouger sa tête de haut en bas, d'un air impressionné et agrémente son propos d'un :
« Biiiiiaaatch ! » d'une voix geignarde.

Je ne sais pas en quoi, mais Anthéa rougit, prenant ça comme un magnifique compliment. Quoique c'est surement le mieux dont cet ado est capable pour exprimer son admiration. J'aurais presque envie de me pendre de me retrouver là, surtout que c'est de mon fait. Mais je me réjouis dans le fond, réussir de se débarrasser des deux gêneurs dès le début de soirée, c'est splendide !

Les gardes suivent tous dans l'ascenseur, le dernier s'excuse platement envers Anthéa. Mais elle ne le regarde pas. Elle n'a d'yeux que pour son héro, alors que les portes de l'ascenseur se ferment et que celui-ci entame sa montée.

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

Lee écoute attentivement les invités VIP qui étaient assis en face de lui. Ses sourcils se lèvent de surprise en entendant:

- J'ai bien peur que le seul moyen de lui faire enfiler ce costume soit par la force, et vous ne voudriez pas en arriver là n'est ce pas?

Le chef de la sécurité étonnament détendu, ne se sentant probablement pas inquiété par un vieil homme et un autre désarmé qui, bien qu'ayant effectivement une carrure imposante, ne posait en théorie pas de problème à une demi-douzaine d'agent de sécurité entraîné. Il gardait son calme, il savait que dans son métier, on rencontrait souvent des personnalité pour le moins... difficiles.

-"Messieurs, je comprend tout à fait votre problème et encore une fois, mon souhait n'était pas de vous importuner. Je suis simplement les instructions qui m'ont été donné. Si vous voulez bien passer vous aussi vos empreinte afin que nous puissions passé à votre upgrade, nous allons oublier cet incident. Personne ne veut en venir au main."

Prenant la carte de Namduk, il donne des ordres en coréens à ses sous-fifre qui range le costume qui avait été sorti pour le moine. Trois petit bips sortent alors de l'ordinateur.

-"Vos cartes d'accès sont maintenant équivalent à celle de l'un de mes hommes. Vous pouvez vous rendre partout, sauf dans les bureaux des dirigeants du My Alibi. Vous pouvez même entrer dans les chambres privés si la nécessité s'en fait sentir bien que je me fie à votre jugement pour ne pas causer d'ennuis non nécessaires."

En se levant, il tend la main à Crovus en signe d'accord en souriant humblement tandis que les autres gardes se lève, l'un d'entre eux s'approche de la porte par laquelle vous êtes passés pour l'ouvrir tandis que les cinq autres penche simplement la tête en salutation respectueuse.

-"Je laisse tomber cette affaire de vêtement, mais promettez moi simplement de bien faire valoir la valeur de ma contribution et de mon sens du devoir à madame Lewbonski. C'est une femme qui sait obtenir ce qu'elle veut, et comme vous l'avez si bien fait souligner, ce n'est qu'une question d'habillement. J'aimerais ne pas perdre mon boulot sur un coup de tête..."

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L'ascenseur VIP se met à filer à travers les étages. Alan Wake lance à Anthéa un regard descendant puis montant du plus bel effet avant de lui décocher de nouveau un sourire charmeur. Un écran holographique s'illumine dans l'ascenseur avec le programme actuel de chaque étage pour la prochaine heure. On peut y lire :

Réception : Concert d'impro jazz au bar

2eme étage : Ambiance latino avec Sangano

3eme étage : Ambiance électro/dance avec évènement Just Dance Million's

4eme étage : Ambiance alternative Punk Rock Old School

5eme étage : Concert des Pink Geeks (groupe très connu de Pop commercial)

6eme étage : Buffet à volonté, thème coréen avec spécialités régionales

7eme étage : Séance d'autographe prévue dans 13min avec Hyosung

8eme étage : Concours de billard avec lap-dance illimité à gagner

9eme étage : Concert privé du pianiste Vladimir de Pachmann

10eme étage : Make your own rythm avec le DJ Volt-R (Une figure montante française, certains l'appel le deuxième David Guetta)

Alors qu'un garde du corps d'Alan appui sur le 9eme étage, Alan dit avec un air mi-méprisant, mi-désabusé :

-"J'ai envie d'aller voir le concert des Pink Geeks. Et d'ailleurs, je suis sûr qu'elle aussi."

Il appuie sur le bouton 5 qui s'illumine et décoche un nouveau clin d'oeil vers Anthéa.

-"Mais monsieur... Si je puis me permettre, vous êtes attendu là haut et pour votre sécurité..."

-"Je croyais que vous étiez là pour ça, où que je sois. Nous y allons, Channel attendra."

L'ascenseur glisse sans bruit, une vitre donnant sur l'extérieure où Séoul se dessine, illuminée, sous une neige noire de polution comme il sied en ces froids mois d'hiver. Sur les côté, des ascenseurs montent et descende, peut être une dizaine de ce côté du bâtiment bien que seul deux d'entre eux monte dans les derniers étages. La cabine pouvant contenir 20 personnes est complètement insonorisé si ce n'est une petite mélodie typique... Une voix résonne en anglais (5th Floor). Lorsque les portes s'ouvre, un tonnerre de hurlement se fait soudain entendre. Un couloir qui s'étend en entonnoir sur une vingtaine de mètre de long pour atteindre quatre portiques-billetteries, on ne voit pas encore la scène bien sûr, mais derrière les portiques, on peut voir un couloir perpendiculaire ou deux grandes portes indiquent que la scène n'ait pas loin. La musique s'entend, étouffé par les hurlements et le vrombissement d'une foule d'un millier de personne.

Sortant avec ses gardes du corps Alan Wake se tourne vers Anthéa avec un grand sourire :

-"Tu viens ? On ne restera pas longtemps, je veux juste passer faire un coucou au chanteur."

Alors que Lee accepte finalement de laisser Namduk tranquille, je lui adresse un grand sourire et serre la main qu'il me tend.

- Merci pour votre compréhension, ne vous en faites pas pour votre travail nous nous occupons de faire en sorte que Mme Lewbonski ne se retourne pas contre vous.

Puis, réalisant qu'il possédait surement un exemplaire numérique des plans du bâtiment je repris.

- Une dernière chose. Pourriez-vous me transférer les plans du bâtiment en cas de pépin? Lui dis-je en lui tendant mon Smartphone dernière génération.

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Namduk s'exécuta pour le scan de ses empreintes.
Une fois s'être fait remettre son tout nouveau badge, le vieux moine joignit les mains devant lui et adressa un salut respectueux à l'attention des gardes qui les entouraient.

-" C'est moi qui m'excuse de vous avoir importuné messieurs. Je vous souhaite une bonne continuation et soyez assuré cher ami, ajouta-til en direction de Lee, que je parlerai à Madame Lewbonski de l'homme consciencieux que vous êtes, n'ayez aucun crainte à ce sujet."

Le vieillard s'inclina à nouveau et tourna les talons pour s'avancer vers la sortie, tandis que son ami demandait quelques informations supplémentaires.

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

-"Mais il n'y a aucun souci." Dit Lee en serrant vigoureusement la main de Crovus.

Soudain, une première main saisi dans le dos le bras de Namduk avant de le tordre de manière à le bloquer tandis qu'une deuxième serre sa nuque dans un étau. Une immobilisation classique et efficace : au moindre mouvement, il suffit de faire remonter le bras pour démettre l'épaule tout en gardant la victime à bout de bras. Bien heureusement, le colosse ne brise pas le coup du Sanskrit, mais maintien une pression importante tandis qu'un autre garde se dresse devant le moine, en position de combat.

Simultanément, alors que Crovus sert la main de Lee, une puissante décharge électrique parcourt soudainement le corps du paladin. La main cybernétique du garde du corps envoie un puissant courant paralysant qui prend le paladin complètement par surprise. Il s'étend au sol, ses décharges sont faites pour paralyser n'importe quel être humain, quel que soit son état d'ébriété ou son poids, afin de les faire tomber dans l'inconscience. Ce qui ne tarde pas à arriver lorsque, alors que Crovus met un genou à terre, groggy. L'ensemble du système nerveux est paralysé par la décharge électrique, il sent les brumes de l'inconscience commencé à l'emporter lorsqu'une voix familière dans son esprit se fait entendre :

-"Je peux prendre le relais..."

Le videur derrière Namduk qui tient Namduk ajoute alors qu'il tire un peu le bras, faisant piquer la douleur dans son épaule :
-"Tu bouges, tu perds le bras..."
Les autres gardes sont aussi en position de combat. Ils sont professionnels et ne se laissent pas démonter. Il est probable que les ordres qu'il ait donné en coréens ait organisé cette petite mise en bouche. Il y a six gorilles en plus de Lee dans la salle. L'un d'entre eux est en face de Namduk, prêt à décocher un coup de poing ou de pied au moindre mouvement. Namduk est tenu par l'un d'entre eux qui maintien sa prise. Deux entoure, Crovus de chaque côté derrière lui, un autre se tient à côté de la porte et le dernier sort d'un tiroir deux jeux de menottes.

La décharge fut aussi fulgurante qu'inattendue. Tous les muscles de mon corps se raidirent puis se relâchèrent. Toutefois la douleur était acceptable, saine et apaisante.

Alors que je dégustais ce flot continu de sensation au sein de ma moelle épinière, la rage commençait à s'accumuler en moi. Ces humains insignifiants osaient me défier. Ils osaient s'exposer à mon courroux.

C'est à ce moment qu'une voix résonna dans ma tête.

Je peux prendre le relais…

De douces images de la pièce teintée de nuances de rouge entrecoupés de grumeaux de cervelles s'offrirent à moi. Un bain de sang juché de membres humains arrachés sans ménagement. Un concert de cris de douleur, comme la plus pur des mélodies. Ce tableau, pour le moins effrayant aux yeux d'un humain lambda, représentait mon désir le plus cher.

Puis mon sang se glaça, c'était la première fois que mon ange osait s'approcher aussi près de moi. Intérieurement je pouvais presque sentir la chaleur de son aura. C'était inadmissible.
Fermant les yeux je plongeais dans les tréfonds de mon Moi intérieur.

Rien n'avait changé et pourtant tout était différent. La présence de mon ange n'était plus concentrée en un seul point, mais bel et bien répandu dans l'ensemble de l'espace.

-Ah ! m'exclamais-je tu te crois en sécurité maintenant que je ne te vois plus?

Tu as oublié quelque chose d'important, c'est encore et toujours moi qui dicte les règles ici !

Focalisant ma volonté, je me mis à distordre ce que nous percevions comme l'espace. Les murs blanc laiteux se mirent à rétrécir, le plafond s'abaissa et le sol devint de plus en plus étroit.

Cette pièce n'est que l'une des innombrable barrière qui me protège, et jamais tu ne la franchiras

Tout en continuant à rétrécir la pièce, je fis un pas en arrière. Pénétrant ainsi dans un espace entièrement noir. Lorsque la pièce blanche ne faisait plus que quelques centimètres, je la saisis dans ma paume. Je savais que l'essence de mon ange y était concentrée.

C'était mon dernier avertissement. Dis-je d'un ton calme tout en broyant la pièce blanche au creux de ma main par la force de ma volonté.

Lorsque j'ouvris les yeux, la rage avait disparu, laissant place à une colère froide et calculatrice. Lee allait payer, mais pas tout de suite.

- Ha ha ha ! m'eclaffais-je. Très bien monsieur Sang-Hyeok, nous allons suivre vos instructions.

- Namduk, je crains que tu doives revêtir ce costume, du moins le temps que nous ayons rejoint Mme Lewbonski. Je sais que c'est dégradant pour toi, mais il faut reconnaître que ces messieurs ont les arguments adaptés. Lançais-je d'un ton sérieux.

Je savais que Namduk comprenait à quel point j'étais ironique, nous aurions pu écraser ces humains trop sûr d'eux, mais à quoi bon? Il venait de nous offrir le motif idéal pour leur mettre sur le dos l'intégralité des événements de la soirée si ces derniers tournaient mal.

Regardant Lee depuis ma position d'infériorité, je plongeais mes yeux dans les siens, lui faisant comprendre que nous allions coopérer.
Ce faisant je ne pus m'empêcher de penser.

Lee Sang-Hyeok, je n'aurais la paix que lorsque votre cadavre pourrira dans les égouts de la ville, sodomisé par des drogués et dévorés par les rats.

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

La prise fut suffisamment inattendue pour que malgré sa rapidité surnaturelle, Namduk fusse surpris.
La douleur envahissait son corps, contraint de se maintenir dans une position désavantageuse.
Son premier réflexe aurait été de serrer le poing de son bras retourné pour envoyer une lame d'air déchiqueter la poitrine de son assaillant et le forcer à lâcher prise.

Lâcher prise...ce sont des humains, pas des ennemis. Lâchons prise. La violence n'est bonne à rien. Et puis de toute façon je connais assez bien Crovus pour savoir que la haine, c'est son domaine. Lee ne le sait pas encore, mais il vient de gagner un ennemi mortel.

Namduk détendit ses muscles et usa de sa concentration pour passer outre la douleur. Celle-ci ne devint qu'une information diffuse dans les tréfonds de son esprit.
Seulement ces humains devaient être au courant du danger qu'ils couraient à faire preuve de trop de zèle.

Si tant est que ce ne soit que zèle. Je n'ai jamais vu personne menacer des gens pour une histoire d'habillement. J'aimerais d'ailleurs en être sûr...

Le vieux moine fit affluer l'énergie pour créer de légers courants d'air autour de lui. S'il se tramait quelque chose d'autre, Namduk le saurait en observant leur réaction.
Une fois cela fait, il enfila son masque:

-" Vous avez le don d'être persuasif Monsieur Sang-Hyeok. Très bien, j'accepte votre proposition amicale.
En revanche, étant donnée que de ma vie je n'ai jamais enfilé d'accoutrement de la sorte, vous allez devoir m'aider, j'en ai bien peur...

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

-"Ravi de voir que nous nous sommes fait comprendre"

Lee Sang-Hyeok se détend un peu, lâchant la main de Crovus.

-"A présent, je vous prie humblement veuillez enfiler ce costume au plus vite. Je suis désolé d'avoir été abrupt, encore une fois, je suis les instructions et on m'a bien souligné de ne pas vous sous-estimer. Quand à vous aider, je vais laisser mon très cher sous-fifre s'en charger."

L'homme qui tient Namduk le relâche et lui indique poliment le vestiaire.

-"Quand à vous mon cher Crovus, si vous souhaitez rejoindre votre protégé, vous pouvez le faire tout est en ordre. Vous pourrez vous aventurer n'importe où. Mais si vous avez quelques questions..."

Se reposant sur une chaise derrière son bureau, son portable vibre, le décochant, il lève un sourcil de surprise. Il se lève brutalement et aboie des ordres en coréens. Deux hommes sortent d'une porte et se mettent à courir vers dehors. Vous sentez que Lee est assez préoccupé. Il ne souhaite que terminer cette affaire au plus vite. Néanmoins, il prend tout de même le temps d'ajouter :

-"Oui je disais, si vous avez la moindre question, n'hésitez pas..."

Laissant passer la porte du vestiaire à Namduk, le garde le suit et lui indique un casier en acier ouvert sur un costume splendide, bien coupé. Des lettres d'argent sur l'étiquette de la veste luise à la lumière du néon : Emporio Armani. Un costume à un milliers d'euros. Le costume se pose à côté de la porte, il ne donnera pas à Namduk une quelconque intimité. La culture asiatique n'est pas pudique entre homme de manière générale, et même si c'était le cas, il n'en a pas grand chose à faire.

Je ne prête que peu d'attention à Lee alors que je me relève en feignant un épuisement physique. Alors qu'il décroche son portable, je constate que quelque chose ne s'est pas déroulé comme il l'entendait et deux de ses hommes se précipitent vers la sortie.

Ils ne sont plus que quatre sans compter Lee Pensais-je tout en luttant de toute mes forces contre l'envie de sentir son crane céder entre mes paumes.

Plus ma haine grandit, et plus mes sens sont en éveil. Je peux sentir les remous de mon ange. Ce dernier, bien que parfaitement contrôlé, jouis d'une certaine marge de manœuvre depuis les événements de la base du désespoir.

Mais ceci vient avec une compensation... Me dis-je tout en songeant à mes nouvelles capacités.

Constatant que Lee s'adressait à moi, je pris la parole pour lui répondre:

- J'irais rejoindre M. Lewbonski dès que vous aurez ajouté les hologrammes des plans de la boite de nuit sur mon iPhone 30 comme je vous l'ai déjà demandé.

Je lui adressais un large sourie tout en lui tendant mon smartphone dernière génération.

- Ah ! Et loin de moi l'idée de penser que vous n’êtes pas capable de gérer des situations délicates, bien au contraire ! Mais si je peux donner un coup de main ce sera avec plaisir. Vous n'aurez qu'à me joindre sur mon CommLink, vous n'avez qu'à entrer votre propre numéro dans mon smartphone tout en y téléchargeant les plans.

Le ton que j'employais était sincère, tout dans mon attitude laissait paraître qu'il avait gagné et que je ne lui poserais pas de problème. Toutefois ce n'était pas tout à fait vrai. J'en avais fait une affaire personnelle et sitôt la mission terminée je contacterais d'anciens camarades de l'Ordre des Veilleurs pour qu'ils localisent l'emplacement de son smartphone.

Tu ne le sais pas encore mon cher Lee, mais tu es déjà mort. Pensais-je tout en laissant le plaisir de cette vengeance alimenter mon sourire.

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

Une fois dans le vestiaire, Namduk ne pouvait qu'admirer le costume que Mme Lewbonski avait mis à sa disposition.

Une bel agencement de tissus. Il a dû lui coûter cher. Dommage, tant d'argent gaspillé...

Il décrocha le costume et le tendit vers l'agent de sécurité qui l'avait suivi tout en esquissant un sourire.

- "S'il vous plait?"

Le garde s’exécuta et aida le vieillard à enfiler le costume. Pendant ce temps, ce dernier en profita pour entailler le costume discrètement à l'aide de toute petite lame d'air qu'il générait en profitant de ses mouvements de bras et de pieds alors que ceux-ci se frayaient un chemin tant bien que mal dans ce dédale insensé de tissu.

De toute façon, si quelque chose devait arriver, il finirait déchiré. Mieux vaut prévenir que guérir.

La séance d'habillage terminée, le vieillard s'inclina respectueusement et un bruit de déchirure s'en suivit presque immédiatement lorsque les entailles au niveau des coudes s'élargirent brusquement.
Feignant un regard surpris, le vieillard joua la carte du grand âge:

- "Oh...est-ce normal? Les coutumes et la mode ont tellement changé depuis ma jeunesse. Est-ce courant de porter un costume qui laisse voir vos bras?"

Voyant le regard mi-affolé mi-surpris du garde, Namduk reprit:

- "Ca doit être ça que Mme Lewbonski appelle 'protéger l'image de marque de la famille'. Bon et bien merci pour votre aide mon ami. Passez une bonne soirée, ajouta le moine avant de prendre le chemin de la sortie.

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

Alors que le costume craque, le garde du corps reste perplexe... Il beugle quelque chose en coréen et Lee s'approche alors. Constatant l'état du costume, le chef de la sécurité pousse un soupir.

-"Monsieur Lekshey... Je tente d'être sympathique et aimable, vous ne semblez pas réceptif. J'ai tenté d'être un peu plus persuasif, vous me prenez ensuite pour un idiot. J'ai vérifié le costume, il était nickel. Vous l'enfilez, il ne l'est plus. Que feriez vous à ma place, monsieur Lekshey ?"

Il tapote sur son bureau de sa main gantée dissimulant son implant cybernétique de grade militaire. Il semble réfléchir, puis sourit.

-"Ecoutez... Je n'ai plus de temps à perdre avec vous. Crovus, vous pouvez y aller, je crois qu'on vous attend. Monsieur Lekshey, il me semble que vous n'ayez pas la tenue appropriée pour entrer. Ces trois messieurs vont vous raccompagner à la sortie. Je suis sûr que vous serez capable de passer une excellente soirée dans ce costume rapiécé quelque part d'autres. Les bas-quartier sont charmants à cette période de l'année, vous devriez y jeter un oeil."

Trois gardes s'approche de Namduk sans menace autre que celles de leurs larges épaules et accompagne le moine jusqu'à la sortie. Ouvrant la porte vers le hall, il le laisse passer devant tandis que Lee continue en direction de Crovus.

-"Je suis navré, mais votre ami ne se comporte pas de manière appropriée. Je m'excuse d'avoir fait preuve de violence à votre égard, néanmoins j'ose espérer que cela ne vous retiendra pas. Vous pouvez rejoindre votre hôte, vous avez les autorisations. Ce n'est pas le cas de votre ami néanmoins. J'espère que vous comprenez ma position. Une de mes amies et fidèle cliente de mon patron vient d'offrir un costume à plus d'un milliers d'euro à votre ami et il refuse de le mettre au point même qu'il est réduit en pièce..."

Il semble toujours aussi perplexe sur le moyen, mais il n'est pas dupe. Bien qu'il ne semble pas connaitre votre vraie nature, il sait que vous êtes ici en tant que gardes du corps et que vous avez probablement des atouts cachés adaptés à des situations comme celle ci.

-"Maintenant, voici un plan du bâtiment, je vous l'envoie sur votre smartphone. J'espère que vous continuerez à coopérer et que vous saurez montrer à votre ami la voie de la sagesse et de l'humilité."

Il indique la sortie avant de prendre un appel en oreillette. Les autres gardes vous indique aussi la sortie. Il semble qu'ils en ai fini ici avec vous.

_____________________________________________

Pendant ce temps là, dans le hall, Nikolas croise une vieille connaissance. Riant de toutes ses dents blanches, il reçoit un appel. Quelque chose ne va pas... Anthéa n'est pas arrivée, et sa mère est dans une rage noire. Nikolas se dirige vers l'entrée de l'espace pro...

(Anthéa, tu peux poster à présent... ne t'en fais pas, j'ai la suite bien en main)

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

-"Monsieur Lekshey... Je tente d'être sympathique et aimable, vous ne semblez pas réceptif. J'ai tenté d'être un peu plus persuasif, vous me prenez ensuite pour un idiot. J'ai vérifié le costume, il était nickel. Vous l'enfilez, il ne l'est plus. Que feriez vous à ma place, monsieur Lekshey ?"

- "Vous avez une drôle de façon de montrer votre amabilité, mon brave. La présomption de culpabilité et la violence en font partie je suppose ? Je ne suis responsable d'aucun des dégâts occasionnés à ce costume, votre subordonné pourra confirmer que rien ne s'est produit dans ce vestiaire. Non seulement je n'étais vêtu que de mes seuls sous-vêtements mais en plus c'est votre collègue lui-même qui m'a aidé à enfiler ce vêtement. Au lieu de vous laisser emporter par vos émotions, expliquez-moi donc comment j'aurais pu le déchirer volontairement sans que votre collègue ne s'en rende compte. Si le coeur vous en dis je suis prêt à subir une fouille au corps pour vous prouver ma bonne foi.

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

Lee interrompt sa conversation à l'oreillette, toujours aimable et souriant. L'intervention du moine le surprend néanmoins et une lueur de doute passe dans son regard, il parle à son garde en coréen. Celui-ci lui répond, il a l'air perplexe. Le chef de la sécurité ajoute alors :

-"Je n'accuse personne Monsieur Lekshey, je me base sur des faits. Je ne me l'explique pas, je m'en tiens au résultat. Quand bien même, admettons que le costume ait été détérioré entre le moment où je l'ai personnellement fouillé pour éviter toute gêne à des VIP et le moment où vous l'avez enfilé. Le problème de fond ne change pas. Vous n'êtes pas présentable, nous ne pouvons pas vous laisser entrer dans la zone VIP. J'ai des instructions. Je vous ai posé une question... Je vous propose d'y réfléchir avant de suggérer que je vous fouille."

Il reprend son appel au téléphone, celà a l'air assez urgent. Un garde s'approche un peu plus de Namduk, le signe est assez clair...

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

- "Vous voulez une réponse? Très bien: à votre place, j'appellerais Mme Lewbonski puisque apparemment la situation a changé. Je ne suis pas présentable selon les goûts de votre cliente, mais cela n'est plus pour la même raison. J'ai enfilé votre costume après que vous ayez démontré votre 'amabilité' et quelque chose s'est visiblement mal déroulé. Donc oui, si j'étais à votre place, j'essaierais de savoir l'avis de la personne qui a invité ce vieillard à propos de ce changement de paradigme.
Mais ce n'est là que mon avis et que vaut l'avis d'un vieux papi de 80 ans dans la société actuelle? Pas grand-chose, j'en ai peur...

Sur ce je m'en vais. Navré de vous avoir causé tant de soucis, mais mon temps est au moins aussi précieux que le vôtre, je le crains. Transmettez mes salutations à Mme Lewbonski, je suis sûr qu'elle sera ravie."

Tout en récupérant mon smartphone et en jetant un œil aux plans de la boite de nuit, j'écoute la discussion entre Namduck et Lee.
Lee était contrarié, au moins autant que le moine. Ils se livraient à un concours pour savoir lequel des deux est le plus têtu.

C'est lorsque Namduk annonce qu'il s'en va que je décide d'intervenir.

- Mon ami, nous avons une mission à accomplir ici. Je sais que tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé au costume et c'est naturel que tu te sentes biaisé par les accusations de Monsieur Sang-Hyeok.
Cela dit la situation n'est pas bloquée pour autant.

Me retournant vers Lee, j'enchaine:

- Vous êtes visiblement face à une situation qui nécessite toute votre attention, et mon ami ici présent ne demande rien de plus que la possibilité de discuter avec Mme Lewbonski. La seule chose qui vous empêche d'organiser cette rencontre c'est que Namduk ne peut pas traverser le My Alibi au milieu des VIP habillé de sa tenue de cérémonie. Soit.
Je vois sur les plans que vous venez de me fournir que les cuisines constituent les coulisses de la boite de nuit, permettant d'accéder à tous les étages sans avoir à passer par la foule. Pourquoi ne pas emmener Namduk par ce chemin?

M'adressant à nouveau à Namduk:

Je vais m'occuper d'escorter Monsieur Lewbonski, il doit commencer à s'impatienter et ces gens n'aiment pas attendre. Je suis sûr qu'aller voir sa femme sera son premier réflexe. Nous nous retrouverons à ce moment-là. En attendant garde ça dans ton oreille

Je lui tends un CommLink puis reprend, à l'attention de tout le monde cette fois:

Messieurs nous avons déjà perdu beaucoup de temps, la soirée commence d'ici peu. Il est temps de s'y mettre !

Je me retourne alors et empreinte le chemin pour retrouver Nickolas. Le couloir est toujours aussi agité, agents de sécurité, serveurs, agents d'entretien, callgirls, tout ce petit monde se déplace avec hâte. je suis une fois de plus surpris qu'ils ne me remarquent pas, j'ai l'habitude d'attirer tous les regards sur mon passage.

Il faut dire que sans mon armure je suis déjà moins voyant... Autant en profiter cela dit.

Tout en marchant je songe à Anthéa.

Cette gamine a un sacré tempérament, et elle ne semble pas consciente de ce qu'elle abrite. Posséder un ange est une grande responsabilité, c'est ce qui m'inquiète le plus.
Mais peut-être est-ce cette inconscience qui la protège, comme si son esprit avait érigé des remparts sans qu'elle s'en rende compte, bridant ainsi son ange. Oui c'est possible, après tout cela fait longtemps qu'on connait la toute-puissance de l'inconscient

Tout en méditant cette pensée, je franchis la porte de sécurité qui me ramène dans le hall ou Nikolas et Anthéa devraient être présents. Lorsque j'ouvre la porte je tombe nez à nez avec Nikolas.
Il est inquiet, je peux le voir dans ses yeux. Cherchant Anthéa du regard et ne la trouvant pas je fais le lien immédiatement.

- Avec qui est-elle partit? Et il y a combien de temps?

LES PINKS GEEKS !!

Ce groupes de 4 jeunes dont le dernier album martèlent les bandes sons de toutes les radios. "Hiiiiiiiiiiii" est la seule parole qu'Anthéa pourrait sortir à ce moment, sauf que pour l'instant elle reste bouche bée devant l'idée d'Alan Wake.
Malgré moi, je connais bien ce groupe, à travers toutes les cochonneries de magasines tridéo que lit Anthéa. Et dire que le seigneur m'a doté d'une mémoire terrifiante, ça aurait dû être un avantage, ces derniers temps il s'avère que c'est ma croix à porter.

Les Pinks geeks donc, le chanteur est miraculeusement beau -pour les yeux d'une adolescente dont le crâne est rempli d'hormone. Le groupe se compose également d'un guitariste qui en ferait rougir plus d'une et d'un bassiste dont le look déluré fait fureur. Il ne manque plus que la batteuse qui a une aura condescendante et "cooooool" comme dirait les jeunes.
Chacun à son petit élément rose qu'il n'oublie jamais : Une cravate rose et une mèche rose par dessus ses cheveux blancs peroxydé pour le chanteur, un piercing pour le guitariste, des lunettes pour la jeune fille et des bretelles pour le bassiste.

Et bien sûr lorsque la porte s'ouvre et qu'Alan Wake tend sa main vers Anthéa pour la pousser à le suivre, l'une de leur musique commence comme par magie alors que le bruit des cris et l'odeur de respiration nous assaillent.
Youngs hearts

« Énooorme ! lui répond la jeune fille alors qu'elle lui attrape la main.
- Ils ont commencé tôt pour pouvoir laisser les gens profiter du reste de la soirée aussi, ça doit être quasiment la fin du concert »

Alan et Anthéa, s'engouffrent dans la salle et se mettent à chanter les paroles tellement connues, sans même s'en rendre compte. Si Anthéa observait autours d'elle, elle pourrait voir que l'un des garde du corps lève les yeux vers le ciel l'air blasé.

La salle est spacieuse, au fond derrière un attroupement massif se trouve la scène. Sur chaque côté, un bar, derrière lesquels des barmans font le show, lançant des shakers lumineux en l'air. Le comptoir est un écran derrière lequel la carte des boissons apparait et disparait, entrecoupé de pub et du logo de la nouvelle boîte de nuit.

Alan et Anthéa montent une petite marche pour accéder à la "piste" de danse. Les deux ne sont qu'à un mètre de la fin de la foule, très loin de la scène.

« Looooose, on voit vraiment rien ! » se plaint Alan
- Il y a une fosse tout à l'avant pour les VIP et les photographes accrédités » se permet de répondre un garde du corps. « Vous pourrez surement vous approcher mais ça va être difficile avec cette foule
- C'est naze ! »

Alan se retourne et donne l'ordre à un des ses gardes de leur commander un peu d'alcool puis il se retourne vers Anthéa :
« J'ai bien envie d'aller plus près, j'irais bien sur scène...» dit-il malicieusement

Je trouve ça drôle, je ne m'oppose à aucune des idées débiles de cet Alan depuis le début. Honnêtement, quoi de plus bénéfique que d'arriver à éloigner la gamine de sa famille et des ses macaques de la congrégation tout en y étant pour rien du tout ? Des années à pourrir dans cette coquille humaine sans jamais pouvoir rien accomplir. Peut-être que ce soir une opportunité se présentera. Peut-être même qu'elle se disputera avec ses parents, la seule chose que j'aurais à faire est de la conforter dans l'idée qu'ils l'étouffe et qu'elle a besoin d'air. Alors... allons danser !

Messages : 147 Date d'inscription : 17/06/2012

Alors que dans la salle en délire, la température monte, Alan Wake et ses gardes du corps mettent plusieurs minutes pour se frayer un chemin à travers la foule pour atteindre le côté des barrières de sécurité. Si prêt des baffles, la musique semble atténuer toutes les autres sensations, brouillant la vision et le jugement à grand coup de basses.

Soudain le portable de Anthéa se met à vibrer. Maman... Troisième appel en absence et un SMS, simple mais Anthéa sait qu'il traduit une réelle inquiétude.

-"Où es tu ma chérie?"

A ce moment là, le responsable de la sécurité du concert ouvre momentanément les barrières pour laisser passer Alan et son petit groupe. Mais alors quelque chose se produit dans la foule, comme un électro-choc. Voyant une ouverture et repérant Alan, la foule de jeune se met à presser contre les barrières. Les gardes du corps d'Alan font immédiatement barrage et personne ne passe, néanmoins si Anthéa se retourne, elle voit que les hommes de la sécurité ont énormément de mal à repousser cette foule en délire. Néanmoins, l'oeil perceptif d'Anthéa voit plusieurs chose dans cette confusion. D'une part un homme étonnamment immobile à une vingtaine de mètres derrière la baston qui semble observé la scène avec un détachement inhabituel. Un homme d'une trentaine d'année, assez grand et plutôt baraqué. Il a de long cheveux brun qui lui descendent sur les épaules avec une mèche verte à l'avant. Son regard est intense, et il le plonge dans les yeux d'Anthéa. Celà ne dure qu'une seconde, mais Anthéa ne s'y trompe pas, il s'agit là d'un possédé démoniaque ou peut être d'un paladin noir...

Mais les yeux scrutateur d'Anthéa ne s'arrêtent pas là, la foule continue de presser la sécurité contre les barrières alors que le son du concert étouffe les perceptions. Une lame semble sortir de la foule, une jeune femme qui se met à hurler, peut être une petite vingtaine d'année, lève un poignard et l'abat sur le bras d'un des gardes du corps d'Alan. La star pousse un hurlement de jouvencelle, se précipite backstage sans demander son reste tandis que l'homme blessé passe derrière les barrières. Deux hommes restant immobilise la forcenée et vont pour la faire passer de l'autre côté des barrières. Le dernier garde du corps sort une matraque télescopique. A la vue de cet homme, couvert du sang de son camarade et les hurlements de la jeune femme, le groupe semble se replier, l'air un peu hagard, comme s'il recomposait leur pensée avant de se souvenir que oui, ils avaient passé 2 heures à attendre pour avoir de bonnes places pour voir les Pink Geeks...

_____________________________________

Nikolas, lorsqu'il voit pousse un soupir de soulagement lorsqu'il aperçoit l'imposante silhouette de Crovus se profiler dans son champ de vision.

- Avec qui est-elle partit? Et il y a combien de temps?

-"Je ne sais pas, sa mère vient de m'avertir... Elle était parti en avance avec Alan Wake pour arriver à l'étage VIP. Mais ils ont dû s'arrêter quelque part d'autres. Sa mère vient d'appeler la sécurité... J'attends des nouvelles... Mais..."

Il s'interrompt lorsqu'il remarque le costume lacéré de Namduk.

-"Qu'est ce qu'il vous est arrivé là dedans ? Avez vous rencontré une call-girl aux ongles long qui a voulu inspecté votre rouleau de printemps ?" dit il avec un sourire. Vous sentez que cette tentative d'humour est un moyen pour lui d'éviter le poids de la culpabilité.

L'homme de main qui suit Namduk et le raccompagne dans le hall prends alors la parôle.

-"Votre cher ami n'a pas de tenue adaptée pour se présenter en VIP." Il rend à Namduk ses affaires. "Son pass lui permet d'aller dans les zones tout public ou dans les zones réservées au personnel, mais pour la réputation de My Alibi et de ses invités, nous ne pouvons l'accepté dans la zone VIP. Nous en sommes vraiment navré. Monsieur Lee suggère à Monsieur Lekshey de ne pas se trouver par mégarde dans la zone VIP ou il sera obligé de prendre les mesures adaptées."

Après un rapide salut de tête, il retourne au petit trot vers un des ascenseurs, la main sur son oreillette parlant en coréen. La soirée semble pour le moins agitée...

Nikolas semble décontenancé... Les connaissances avec lesquelles il s'entretenaient avant le retour des membres de l'Organisation murmure quelque chose derrière lui. Tout est une question d'apparence, il faut agir vite et bien. Il tend le regard vers Crovus, lui laissant la main.

Le téléphone vibrant dans sa main, Anthéa hésite, elle sent la pression de la foule derrière elle et Alan. Que faire ? Ne pas répondre et empirer les choses ou bien répondre et se faire engueuler devant Alan ?

Elle se sent tellement mal à l'aise que son doigt fait glisser sur l'écran l'option décrocher.

« Maman ? »

Anthéa pose son téléphone contre son oreille. L'appareil transparent lui transmet la voix inquiète de sa mère :

« Anthéa, tu es OÙ ?

- Je...euh, je suis au conc... »

Anthéa aurait dû réaliser que cette fois-ci avoir répondu, allait mettre sa mère dans un stress encore plus grand. La foule qui se presse contre les gardes du corps masque la voix d'Anthéa. Sa mère répète d'un air agressif:

« Où ? »

Anthéa se retourne, désemparée face à la foule de fan d'Alan, mais ses yeux s'arrêtent sur un visage étrange. Sa mère lui parle au téléphone mais la jeune fille reste stupéfaite devant ce qu'elle voit.

« C'est...

- Un possédé ou un paladin oui...

- Qu'est-ce qu'on fait Léo ?

-... Rien... À moins que tu ne veuilles lui casser la figure du haut de tes 1m53.»

Les yeux d'Anthéa ne se détachent que pour capter le reflet d'une lame qui fend la foule. Elle émet un soupir affolé lorsque le garde du corps commence à perdre du sang. Et le cri strident d'Alan retentit aux oreilles d'Anthéa -et de sa mère.

« Ridicule...»

« Alan, attends... » Anthéa lui courre après, montant les quelques marches qui mènent à la scène. Les Pink Geeks sont déjà entourés de leur gardes du corps et sont entrains d'être évacués sur le côté jardin de la scène. Alan lui a disparu du côté cour. Anthéa a le cœur qui bat la chamade, elle veut suivre Alan mais s'arrête sur le bord de la scène. Elle prend une minute pour se retourner et repérer l'homme à la mèche verte, elle tend son appareil photo et prend un cliché très bruité de sa tête. Elle reste intéressante cette gamine.

Elle se retourne enfin et se met à courir à l'abris vers les coulisses. Sa progression est lente, elle se prend les pieds dans des câbles et se retrouve dans le noir. Elle marche quelques minutes dans ce dédale et se perd rapidement.

« Leo ? Où on est ?

- Aucune idée.

- ... C'était quoi cette femme ? Une folle ?

- Hum, non. Une simple humaine qui s'est fait droguée vraisemblablement.

- Droguée ?

- Oui, ce possédé a dû lui donner une drogue démoniaque pour qu'elle crée une émeute.

- Mais ? Pourquoi ?

- Pfff, pour te faire peur, pour essayer de t'atteindre, ou même par stupidité. Tout a été vain de toute manière, tu étais bien protégée et tu ne craignais rien.

- Je... ne craignais rien ? Un pauvre homme s'est fait poignardé !

- Relax, c'était son job après tout et j'étais là en cas de besoin.

-... Et le possédé, pourquoi tu ne voulais pas le toucher ?

- Aaah, il faut vraiment que je répète tout ? C'était inutile de courir le risque de fendre la foule pour essayer de le battre, tu aurais fini en miettes. Et tout ça pour un possédé de pacotille. Laisse tes stupides gardes nettoyer les détritus. Et puis, j'essaye de te protéger, ça ne te fait pas plaisir ?

- Hum...

- Envoie un message avec la description du type, à tes parents et laisse les te protéger.

- D'accord... »

La gamine s'arrête dans le noir pour ressortir son téléphone. Elle tremble comme une feuille à cause de l'adrénaline et du stress.

« Merde, Leo, ça ne capte pas...

- Envoie quand même et bouge dans le dédale, on captera à un moment donné. »

Elle met une éternité à écrire un simple message car son corps est parcouru de frissons.

Je ss OK, cachée ds les coulisses salle de conc ét 5. 1 possédé démon aperçut dans salle de conc tt à l'h : Homme, chvx mi-longs bruns + mèche verte à l'avt du visage. Je reste ds les coulisses jusqu'à ce que vs veniez me chercher. Théa

Elle range son portable, laissant le message dans la boite des sms en cours d'envoi.

« Je meurs de froid...

- C'est le stress. »

Elle tente de sonder les ténèbres à la recherche de bruits de voix.

« Tu essayes d'entendre la voix cristalline d'Alan ? »

Elle ne répond pas à ma boutade :

« J'ai besoin d'entendre où les gens sont, peut-être que les Pink Geeks sont dans les parages avec leur gardes, il faut que je puisse me mettre à l'abris. »

Ainsi nous restons en silence dans le noir, à la recherche du moindre bruit.

Tout en écoutant Nikolas me donner les dernières infos qu'il possède sur l'endroit ou se trouve Anthéa, je suis surpris de constater que Namduk et un des gardes m'ont suivi au lieu de passer par les cuisines comme je l'avais suggéré.

Lassé par cette histoire qui ne fait que trop durer je déclare.

- Namduk doit rencontrer votre femme et s'expliquer avec elle. En attendant cette histoire nous fait perdre notre temps. Je vous recommande à tous les deux de passer par les cuisines. Vous serez sur place avant moi.

- Namduk, profite de ce temps pour prendre la température de la salle. je compte sur toi pour repérer les éveillés présents, pas seulement ceux qui peuvent être dangereux.

- Monsieur Lewbonski, je suis désolé de vous demander de passer par la porte de derrière. Toutefois monsieur Lee ne s'est absolument pas montré coopératif et votre présence est indispensable.

Marquant une pose et regardant ma montre, je reprends alors:

- Il est déjà tard, votre prestation va commencer d'ici quelques minutes, passer par l'ensemble des contrôles vous ferais perdre trop de temps de toute façon. Je m'occupe de retrouver Anthéa.

Tout en parlant je regarde Nikolas sortir son téléphone de sa poche pour lire un message qu'il vient de recevoir. Le geste est anodin, mécanique. Un homme tel que lui doit très certainement faire ce geste des centaines de fois dans la journée. Je ne m'offusque donc pas de son manque d'attention.
Toutefois, alors que ses yeux fixent l'écran de son smartphone, son teint devient blême. Il est manifestement chamboulé par ce qu'il vient d'apprendre et l'attention que je lui portais me permet de détecter la peur sur son visage.
Mais Nikolas Lewbonski n'est pas un homme qui étale ses sentiments en publique. En moins d'une seconde il a repris son masque de légèreté et de joie de vivre. C'est cependant avec une pointe d'inquiétude dans la voix qu'il s'adresse à moi:

- Anthéa est cachée dans les coulisses de l'étage 5. Elle a manifestement été en contact d'un possédé avec une mèche verte. Voici la photo qui joint le message.

Je regarde la photo floue et on y voit effectivement un homme relativement grand avec une mèche verte au milieu d'une foule de jeunes visiblement excités.
Sur un ton qui se veut rassurant, je m'adresse à Nikolas:

- Très bien je m'en occupe. Ne vous inquiétez pas monsieur Lewbonski votre fille dit elle-même qu'elle est en sureté et il ne me faudra que quelques minutes pour la rejoindre. Je vous retrouve au salon VIP avec elle juste après.

Ne perdons pas une minute. C'est typiquement le genre de situation que je craignais. J'espère que l'ange d'Anthéa n'essaiera pas de profiter de son stress et de sa solitude.

Réfléchissant au moyen d'accéder le plus rapidement aux coulisses du 5e étage, je sors mon badge et franchis une fois de plus la porte menant au Qg de la sécurité. Toutefois ce sont vers les ascenseurs de service que je me dirige cette fois.

A peine une minute plus tard je me retrouve au 5e étage du My Alibi, dans ce qui semble être les loges. Un garde du corps est en train d'être soigné dans le couloir, il est blessé au bras, il y a beaucoup de sang mais je reconnais tout de suite que la blessure n'est pas mortelle. Deux gardes m'aperçoivent et se dirigent vers moi.

Sortant mon badge de sécurité, je déclare sur un ton professionnel:

Je suis l'un des garde du corps de Monsieur Lewbonski, il m'a demandé de retrouver sa fille Anthéa, l'auriez-vous aperçu par hasard? Tout en rangeant ma carte de sécurité je leur donne la description d'Anthéa et attend leur réponse.

Messages : 85 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 34

Le vieil home était perdu dans ses pensées. Il venait de se faire expulser sans ménagement du club où il était censé rentrer.
Il remarqua à peine le regard étonné de Nikolas lorsqu'il sortit des coulisses du club, son costume déchiré au niveau des coudes et ses vêtement mondains dans les bras.

Il entendait Crovus parler à leur hôte, mais le vieil homme ne remua pas les lèvres.

- Namduk doit rencontrer votre femme et s'expliquer avec elle. En attendant cette histoire nous fait perdre notre temps. Je vous recommande à tous les deux de passer par les cuisines. Vous serez sur place avant moi.

A chaque fois que je dis quelque chose, je suis refoulé. Le fossé générationnel est sans doute plus difficile à surmonter à cette époque, tout bouge si vite... Je vais donc rester muet jusqu'à rencontrer cette étrange femme.

Tout en écoutant la conversation entre Crovus et Nikolas d'une oreille, Namduk laissa une partie de son esprit dériver vers le sommet de sa montagne favorite afin de trouver un peu de paix intérieur.

- Namduk, profite de ce temps pour prendre la température de la salle. je compte sur toi pour repérer les éveillés présents, pas seulement ceux qui peuvent être dangereux.

Le bonze ne répondit pas, pas même un hochement de tête. Le meilleur moyen de sortir d'un tourbillon est de se laisser porter par le dit tourbillon jusqu'à ce qu'il finisse par vous recracher. C'était exactement ce qu'il faisait. Il allait subir quoi qu'il put arriver dans les prochaines minutes.

Et puis si je ne peux vraiment pas faire en sorte d'accomplir la mission, ainsi soit-il, j'ai passé l'âge de m'inquiéter pour ce genre de choses.

» Pustules et Canicule (Crovus, Namduk Lekshey, Duncan Ereldin)
» Pustules et Canicule (partie 2) (Crovus, Namduk, Duncan, Dimitry)
» A la base du désespoir (Crovus, Dimitry, Duncan, Namduk, Cataclysme)
» To beat, or not to beat (Romuald Barde, Dimitry)
» Anthéa Lewbonski